Le Regroupement provincial des comités des usagers (RPCU) déplore le «retard» que met le gouvernement québécois à présenter un projet de loi pour contrer la maltraitance envers les aînés dans tous les établissements publics et privés du Québec.

Le RPCU s'interroge sur l'«inaction» du gouvernement pour venir en aide aux aînés en détresse, alors qu'il se prépare à présenter un projet de loi contre la cruauté envers les animaux.

Le principal porte-parole des usagers du réseau québécois de la santé et des services sociaux a tenu à rappeler l'engagement des libéraux à protéger les personnes aînées vulnérables et les personnes souffrant d'une déficience.

Pierre Blain, directeur général du RPCU, suggère le dépôt d'un projet de loi et un plan s'inspirant du contenu du projet qu'avait soumis la députée libérale Marguerite Blais, en octobre 2013, à l'Assemblée nationale.

«Nous n'avons rien contre les animaux, a martelé M. Blain, mais on estime que les êtres humains doivent bénéficier au moins de la même considération de ce gouvernement et de la société en général. Nous estimons en outre que le terme de maltraitance devrait être réservé aux situations dont des humains sont les victimes», a-t-il ajouté.

Le RPCU a rappelé que pour sa part, il est passé à l'action contre la maltraitance envers les personnes vulnérables, en offrant notamment une formation pour les membres des comités des usagers et de résidents.

Selon diverses études citées par le RPCU, plus de quatre pour cent des personnes aînées auraient été victimes de maltraitance physique, psychologique ou financière.