Dès midi samedi, près de 2000 skieurs vont se relayer sans arrêt dans le cadre du 24 heures de Tremblant. L'événement qui vise à amasser des dons pour les enfants malades avait collecté plus de 2,1 millions l'an dernier. Les organisateurs pensent pouvoir surpasser ce montant ce weekend. Entrevue avec Pierre Rodrigue, président d'honneur du défi.

Le nombre d'événements philanthropiques ne cesse d'augmenter chaque année, et ce, même si les dons stagnent. Qu'est-ce qui distingue votre événement des autres?

Il y en a très peu qui sont autant reliés avec le sport. Le 24h de Tremblant est le plus gros événement philanthropique dans le monde du ski à travers le Canada. Plus de 2 millions de dons en 24h, c'est un phénomène unique. C'est le résultat d'un travail d'équipe. Ce ne sont pas quelques grands donateurs, mais plutôt des milliers de petits dons et c'est ce qui fait le succès de notre défi.

Le 24h de ski en est à sa 14e édition. Quelles sont les nouveautés cette année?

Pour la première fois, le 24 heures de marche et de course se passent au pied de la montagne. Avant, les courses étaient organisées en parallèle à l'événement, mais là, tous se passent dans le même environnement. Cela va nous permettre d'aller chercher plus de dons et d'ajouter encore à l'effervescence dans le village.

Justement, vous attendez plus de 20 000 personnes lors de la fin de semaine. Comment les participants vivent-ils leur défi au travers de cette foule?

Il faut voir à quel point les skieurs sont accueillis par la foule qui les encourage. Surtout vers la fin, lorsque les spectateurs savent qu'il reste encore quelques heures et que c'est physiquement exigeant pour les participants. C'est tout un moment pour eux. On sent l'encouragement de la foule pour les skieurs et c'est unique comme moment.

Plus de 207 équipes ont confirmé leur présence pour cette édition, ce qui vous fait croire que vous dépasserez les 2,1 millions amassés l'an dernier. Que faites-vous avec les dons récoltés?

Il y a quatre fondations bénéficiaires: la Fondation Charles Bruneau, la Fondation des Sénateurs d'Ottawa, la Fondation Tremblant ainsi que la Fondation Martin-Matte. Ce sont des fondations qui viennent en aide aux enfants, que ce soit en recherche médicale ou de façons plus directes.

Qu'envisagez-vous pour les prochaines éditions?

Je pense que l'on s'est donné tous les outils pour que l'argent amassé augmente chaque année. Je peux visualiser qu'un jour on va même pouvoir doubler cette somme-là. La cause est noble, mais aujourd'hui on le sait que cela ne suffit plus. C'est une foule d'individus qui se donnent la main pour faire ça. Ça nous tient à l'abri des récessions économiques, des modes, des moments où telle fondation ramasse plus d'argent qu'une autre. Voilà ce qui fait notre succès.