Un déblocage est survenu, mardi, dans le dossier des syndicats d'ambulanciers de plusieurs régions du Québec qui menaçaient de déclencher prochainement la grève.

La menace de grève, lancée en matinée mardi, sera vraisemblablement suspendue dès que le regroupement de syndicats obtiendra une date et un lieu pour qu'il y ait signature des ententes telles qu'elles avaient été négociées, a fait savoir en entrevue le président de la partie syndicale, François Trudelle, en fin de journée, mardi.

La Fédération des paramédics et des employés des services préhospitaliers du Québec est un regroupement indépendant de syndicats, dont les membres travaillent dans certaines municipalités des régions de l'Estrie, de la Mauricie, des Laurentides, de Lanaudière, de la Montérégie, du Coeur-du-Québec, de Québec, de Chaudière-Appalaches, du Bas Saint-Laurent, de la Gaspésie et de la Côte-Nord.

Il ne s'agit ni des ambulanciers syndiqués à la CSN, ni de ceux qui sont affiliés à la FTQ, puisque ces deux groupes ont déjà conclu une entente avec le ministère de la Santé et des Services sociaux, ainsi qu'avec les différents employeurs.

Le litige avec ce regroupement indépendant porte principalement sur l'implantation d'un régime de retraite.

Une entente de principe avait été conclue avec le ministère le 1er juillet dernier.

Mais la partie syndicale allègue que l'entente de principe prévoyait la mise en place du régime le 1er juillet prochain, alors que dans les textes reçus du ministère le 22 mai dernier, la date avait été changée pour le 1er janvier 2015.

De plus, deux titres d'emploi auraient été exclus du régime de retraite, alors qu'ils ne devaient pas l'être, soutient la partie syndicale.

Le regroupement de syndicats estimait devoir déclencher une grève pour faire pression sur le ministère, afin qu'il «respecte ses engagements écrits».

Mais François Trudelle affirme qu'après qu'il ait diffusé un communiqué de presse annonçant la grève, le ministère a fait savoir qu'il autoriserait les employeurs à signer les ententes telles qu'elles avaient été négociées.

«Ça a débloqué dans les dernières heures», s'est réjoui M. Trudelle.

Il se refuse à parler dès maintenant de suspension de la menace de grève, puisqu'il dit attendre un engagement plus ferme du ministère avant d'y croire. «Tant que je n'ai pas en main une date et un lieu ferme pour la signature», la menace est maintenue. Mais il dit du même souffle s'attendre à convenir d'une date et d'un lieu mardi soir ou mercredi.

«Si je l'obtiens, la grève n'aura plus sa raison d'être», a-t-il conclu.