Le sujet a beau frustrer les chercheurs, les études se poursuivent. Et pour cause. En plus des compteurs électriques, le déploiement de réseaux sans fil toujours plus puissants ne fait que s'intensifier et les appareils comme les téléphones intelligents et les tablettes sont plus populaires que jamais.

Dans un texte publié l'an dernier par la revue Science of the Total Environment, l'obstétricien albertain Stephen Genuis affirme que l'électrosensibilité pourrait fort bien être impossible à étudier parce qu'elle frappe de manière intermittente et que les fréquences en cause sont différentes pour chaque patient. En d'autres mots, la seule manière de détecter ce trouble serait de faire confiance à ceux qui disent en souffrir.

L'Université d'Ottawa a entamé une recherche sur les liens entre l'exposition au téléphone cellulaire et d'autres sources de radiofréquences comme le WiFi et certains types de cancer chez les enfants. Les résultats devraient être connus en 2015.

Daniel Bédard est coordonnateur du projet de recherche au Centre McLaughlin de l'Université d'Ottawa. «Sur l'exposition au cellulaire, il y a une incertitude, dit-il. On ne peut confirmer qu'il y a un danger et on ne peut pas dire qu'il n'y en a pas. Pour les autres sources, il n'y a presque pas d'exposition à cause des distances, alors que le téléphone est près du cerveau. Mais on veut quand même vérifier.»