Les médecins omnipraticiens ont accepté à 77% la dernière offre du gouvernement, qui comporte pourtant des conditions salariales inférieures à leurs demandes. Seulement 40% des 7800 médecins de famille de la province ont voté lors du scrutin postal qui s'est déroulé de la mi-juin au 6 août dernier.

En juin dernier, le gouvernement avait signé une entente avec les médecins spécialistes du Québec qui prévoyait, entre autres, une augmentation générale de l'ensemble des tarifs de 6% d'ici à 2016-2017 et une enveloppe budgétaire de 251 millions pour la mise en place de «mesures ciblées visant l'accessibilité et l'amélioration des soins pour la population».

Dures critiques

Un projet d'entente avait également été conclu avec les médecins omnipraticiens. Il prévoyait une hausse des tarifs de 6% en cinq ans et 210 millions en diverses primes, notamment pour inciter les médecins de famille à prendre en charge plus de patients.

Il restait à soumettre l'entente au vote des omnipraticiens, qui l'ont approuvée à 77%. La FMOQ publiera un communiqué ce matin à ce sujet.

Dans les jours suivant la publication du projet d'entente en juin, différents acteurs avaient pourtant critiqué son contenu. Le président de la FMOQ, Louis Godin, avait déclaré que ce projet ne «permettrait pas de rattraper l'écart salarial avec les médecins spécialistes», un élément qui était pourtant au coeur des revendications des omnipraticiens. Il avait aussi reconnu que l'entente ne permettrait pas de régler tous les problèmes d'accès aux médecins de famille au Québec, où l'on estime que plus de 2 millions de personnes n'ont pas accès à un omnipraticien.

L'Association des jeunes médecins du Québec (AJMQ) avait pour sa part appelé à voter contre l'entente, estimant que l'adopter signifierait «l'arrêt de mort de la médecine familiale».