La nouvelle présidente de l'Association médicale canadienne (AMC) estime que les Canadiens doivent être mieux éduqués à propos des symptômes de la grippe, en vue d'une possible résurgence du virus H1N1 cet automne.

La docteure Ann Doig a dit que la pandémie de grippe porcine se trouvait au coeur des préoccupations des médecins, réunis à Saskatoon pour leur assemblée annuelle.

Elle a affirmé que beaucoup de renseignements étaient disponibles aux médecins par l'entremise des organismes de santé locaux, mais a ajouté que la population devait en savoir davantage à l'approche de la saison de la grippe.

Mme Doig, qui pratique la médecine familiale depuis 30 ans à Saskatoon, a établi un parallèle avec les personnes qui consultent un médecin durant l'été croyant avoir contracté la maladie de Lyme ou le virus du Nil occidental. Selon la docteure, les symptômes que décrivent bon nombre de ces personnes ne correspondent aucunement à ceux de la maladie dont elles se croient atteintes.

«Cela est également vrai pour la grippe, a-t-elle fait valoir. On ne veut pas que la population ait des informations erronées au sujet de la grippe.»

En date de mercredi, le nombre officiel de décès attribuables à la grippe A (H1N1) au Canada s'élevait à plus de 60. Les porte-parole de la santé publique affirment toutefois que la plupart des cas de grippe porcine au pays sont bénins.

À la fin du mois dernier, l'Agence de la santé publique du Canada a publié de nouvelles directives pour aider les travailleurs de la santé de la première ligne à endiguer et à prévenir la propagation du virus H1N1.

Les recommandations proposaient notamment de retirer les revues et les jouets des salles d'attente, de dépister les cas de grippe porcine lors d'appels au 9-1-1 et de garder les patients ayant des problèmes respiratoires dans les urgences dans des salles d'attente distinctes.

Ann Doig, qui deviendra officiellement la présidente de l'AMC mercredi, estime qu'il devrait y exister un programme d'éducation pour la population clairement articulé pour aider les patients à prendre des décisions éclairées sur des questions comme la présence au travail ou à l'école.