Les citoyens de Gatineau seront appelés aux urnes le 9 juin prochain afin de trouver un successeur à la mairesse France Bélisle, qui a démissionné la semaine dernière. D’ici là, les élus devront « travailler en collaboration », avertit le maire suppléant, Daniel Champagne.

C’est la présidente d’élection à la Ville de Gatineau, Véronique Denis, qui a confirmé la date du futur scrutin, mardi. Les candidats devront manifester leur intérêt d’ici le début du mois de mai, la période d’inscriptions ayant été fixée entre le 26 avril et le 10 mai.

Il leur faudra toutefois démissionner de leur poste de conseiller avant de se présenter. Pour les citoyens souhaitant se prévaloir de leur droit de vote plus tôt, un scrutin par anticipation aura également lieu le 2 juin.

D’après la Ville, cette nouvelle élection devrait coûter approximativement deux millions de dollars. Cette somme sera puisée à même le fonds de réserve de la municipalité.

La semaine dernière, en évoquant un climat politique difficile dans sa ville, mais aussi pour tous les élus municipaux, l’ancienne mairesse de Gatineau France Bélisle avait annoncé sa démission, afin de préserver sa santé. Sa décision avait provoqué une onde de choc dans le monde municipal, un peu partout au Québec.

Au cours d’un point de presse mardi, en marge du premier conseil municipal depuis le départ de Mme Bélisle, le maire suppléant Daniel Champagne a insisté « sur la nécessité de travailler en collaboration » au cours des prochains mois.

« Il y a certains dossiers sur lesquels on doit continuer le travail », a-t-il dit, en promettant d’établir rapidement des priorités avec le comité exécutif.

Vendredi dernier, l’opposition officielle de Gatineau avait refusé d’accoler l’étiquette de « climat toxique » à l’hôtel de ville, comme l’a laissé entendre la mairesse France Bélisle en démissionnant. À Québec, les libéraux et les solidaires ont quant à eux réclamé une commission parlementaire sur « la civilité au sein des conseils municipaux ».

« Sur la question de la partisanerie, j’ai totalement confiance dans la capacité de notre président d’assurer une saine gestion de ce conseil municipal. Je ne pense pas que ça va devenir un lieu de partisanerie, en tout cas je ne le souhaite pas », a persisté M. Champagne.

Ce dernier ne compte pas se présenter comme maire. Il promet d’ailleurs de « faire preuve d’impartialité » durant l’élection. « Je ne m’ingérerai d’aucune façon dans l’élection et je n’appuierai aucun candidat, qu’il soit indépendant ou avec un parti politique. Je veux faire mon travail comme maire de transition pour les quatre prochains mois », a rappelé l’élu.

Un élu municipal québécois sur 10 a quitté ses fonctions depuis son élection à l’automne 2021, selon l’Union des municipalités du Québec. Épuisés, surchargés et souvent harcelés, ils sont de plus en plus nombreux à réclamer des changements pour réduire la pression sur leurs épaules.