(Québec) Des brigadiers scolaires de Québec reviennent à la charge et manifesteront lundi pour dénoncer la réduction de leurs heures de travail qui fait, selon eux, courir davantage de risques aux écoliers.

Le syndicat accuse l’administration municipale de ne pas avoir consulté les directions d’écoles et les commissions scolaires avant de sabrer 25 000 heures de service au cours des derniers mois.

L’administration du maire Régis Labeaume a tout simplement calqué les « heures des cloches sans tenir compte du en plus et en moins », a dénoncé Yannick Labrecque, un conseiller syndical au Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).

« Évidemment, il y a toujours des enfants qui sont un petit peu en retard », a-t-il lancé lors d’une conversation téléphonique avec La Presse canadienne. Selon lui, les brigadiers scolaires devraient être en fonction minimalement cinq minutes après la cloche.

M. Labrecque a également déploré que les nouveaux horaires ne tiennent pas compte du fait que certaines écoles offrent des activités parascolaires et que des cours d’école sont ouvertes plus longtemps que d’autres le matin et l’après-midi.

Le porte-parole syndical a estimé que la journée moyenne des brigadiers scolaires est passée d’approximativement 15 heures à 11,25 heures.

Selon un dénombrement réalisé par le syndicat auprès de 200 brigadiers scolaires, en moyenne, chaque jour, une cinquantaine d’enfants traversent durant la période qui n’est plus couverte par les nouveaux horaires.

Le syndicat, qui représente les 250 brigadiers scolaires, avait fait une première sortie publique à ce sujet en marge de la rentrée scolaire. Il compte à nouveau mettre de la pression sur l’administration Labeaume à la veille du début des négociations en vue du renouvellement de la convention collective.

Le cabinet du maire de Québec n’avait pas répondu à la demande d’entrevue de La Presse canadienne au moment de publier.

À la fin août, M. Labeaume s’était dit outré de l’attitude des porte-parole syndicaux, les accusant de mentir « effrontément » et d’utiliser les enfants pour mettre du poids dans les négociations.

Il avait expliqué qu’un exercice a révélé que des brigadiers scolaires travaillaient inutilement et que les changements ne mettent pas la sécurité des enfants en péril.