Régis Labeaume a révélé lundi que le cancer de la prostate dont il est atteint pourrait être « un peu invasif ».

Lors d'une conférence de presse, le maire de Québec a toutefois indiqué qu'il passait toujours des tests et qu'« on ne savait pas » encore quelle emprise exactement avait le « crabe » sur son organisme.

Le bureau du maire avait annoncé mercredi dernier qu'après quelques mois d'investigation, on avait diagnostiqué chez M. Labeaume un cancer de la prostate. On précisait toutefois que le maire allait continuer d'exercer ses fonctions tout en déléguant certaines responsabilités aux membres de son équipe.

M. Labeaume a publié lundi sur sa page Facebook une vidéo d'une minute dans laquelle il remercie ses concitoyens pour leur soutien. ll est aussi venu rencontrer les journalistes pour faire le point sur sa maladie.

Le maire a admis que le cancer était « plus vilain » que ce qu'il espérait l'automne dernier, lorsque des tests de dépistage ont d'abord alerté les médecins.

Le diagnostic est finalement venu il y a trois semaines, mais de nouveaux tests permettront de préciser si le cancer s'est propagé à d'autres tissus, a admis M. Labeaume en conférence de presse, lundi.

« Je passe des tests actuellement, j'ai commencé en fin de semaine pour avoir un peu l'ampleur de la bête, a-t-il expliqué. Bientôt, on va s'attaquer au crabe que j'ai dans le corps. »

« Je vous dirais que l'attente est plus pénible que de recevoir le verdict : il y a comme une espèce de processus psychologique qui fait que tu as quasiment hâte de le savoir pour qu'on en finisse », a-t-il dit.

« Là, on essaie de diminuer l'agenda - c'est un peu compliqué, là, parce qu'il faut se reposer un peu, ce n'est pas la forme parfaite », a laissé tomber le maire.

M. Labeaume explique qu'il est en « gestion du cas » pour l'instant. « Il faut se référer à la science, la médecine est très performante, alors je suis en gestion. C'est sûr que, bon, psychologiquement, émotivement, il y a des fois que ce n'est pas toujours égal, mais je suis bien entouré. »

Il a d'ailleurs souligné que la maladie « est plus compliquée pour certains ».

« Alors, je le vois comme ça : je suis un gars chanceux parce que je suis bien organisé, je suis bien entouré. Mais pour les gens démunis, les gens qui vivent en région, qui n'ont pas accès à tous les équipements médicaux, c'est pas mal plus compliqué que pour moi », a-t-il soutenu.

Dans la vidéo publiée lundi, M. Labeaume affirme d'ailleurs qu'il va « retransmettre les encouragements et l'affection » que les citoyens lui ont donnés à ceux et celles « qui en ont beaucoup plus besoin » que lui, « ceux qui sont seuls dans la vie, qui sont pauvres, démunis, qui demeurent en région, qui n'ont pas un accès facile aux services de santé ».

Régis Labeaume est maire de Québec depuis 2007 ; il a été réélu sans interruption en 2009, 2013 et 2017.