À Québec, le cannabis se fumera à la maison. L'administration de Régis Labeaume a décidé d'interdire la consommation de cannabis dans tous les lieux publics de la ville. En prévision de la légalisation du 17 octobre, la ville a annoncé qu'il sera interdit de fumer ou de vapoter du cannabis dans les rues ou les parcs.

« La Ville de Québec adopte une approche plus restrictive, plus conservatrice dès le départ, quitte à réviser plus tard », a expliqué le maire Labeaume en conférence de presse mardi.

La consommation de cannabis se fera donc dans la sphère privée à Québec. Les gens pourront fumer ou vapoter à la maison seulement. Les contrevenants s'exposent à des amendes de 150 à 1000 $, selon s'il y a récidive.

La ville de Québec n'interdit toutefois pas de manger du cannabis en public. Les gens pourraient donc, théoriquement, cuisiner leur « brownie au pot » et le manger sur la rue.

« Si vous mangez un muffin, les policiers n'iront pas vous l'enlever et l'envoyer au laboratoire, on va le dire comme ça », a lancé le maire.

La semaine dernière, le directeur de la santé publique (DSP) a fait une sortie pour décourager les villes d'adopter des règlements plus sévères que la loi québécoise, comme a décidé de le faire Québec.

Selon le DSP, on ne peut traiter le cannabis comme l'alcool, car les impacts sur la sécurité publique ne sont pas « comparables ».

Mais Régis Labeaume préfère jouer de prudence. « C'est un phénomène qu'on ne connaît pas. C'est un nouveau paradigme et on y a pensé longtemps. On pense que de jouer fessier, passez-moi l'expression, de jouer conservateur (...) et de s'ajuster nous semblait la position la plus responsable », dit-il.

Il y a une question de santé, mais aussi d'acceptabilité sociale a ajouté le maire. Selon lui, la population n'est peut-être pas prête à voir des gens fumer du cannabis « en plein milieu de la rue ». « Ce qu'on dit aux gens c'est: "Si vous avez à consommer du cannabis, faites-le à la maison". »