La candidate à la mairie de Brossard, Doreen Assaad, propose de garder en place un processus référendaire pour certaines compétences malgré l'adoption de la loi 22 par le gouvernement du Québec.

« La loi ne règle pas tout. Mettre en place un processus de consultation en matière d'urbanisme est un pas dans la bonne direction, mais il faut laisser la possibilité aux citoyens de s'opposer sur certains dossiers, comme les changements de zonage », indique par voie de communiqué Mme Assaad qui est conseillère municipale et chef du parti Brossard Ensemble.

Éliminer totalement cette possibilité de tenir un référendum, donnerait, selon elle, trop de pouvoir aux élus. Elle rappelle d'ailleurs le dossier du « règlement d'emprunt de 47 millions de dollars pour le viaduc du Quartier », qui a été précédé par une bataille auprès des citoyens qui « n'ont pas été consultés adéquatement » alors que le projet a un impact important sur leur milieu de vie, estime Mme Assaad.

En juin dernier, le gouvernement du Québec a adopté la loi 22 qui abolit entre autres l'obligation de tenir des référendums municipaux pour certains dossiers. Pour en être exemptées, les municipalités devront se doter d'une politique de participation publique. Le gouvernement a été sensible aux récriminations de plusieurs maires qui se plaignaient de l'opposition à des projets.

Si Brossard Ensemble accède au pouvoir, Doreen Assaad adopterait d'ailleurs une politique de participation citoyenne. Ainsi, la possibilité de créer un bureau de consultation publique serait étudiée ainsi qu'un mécanisme de reddition de comptes. « La consultation des citoyens aura lieu en amont et ils auront une réelle capacité d'influence », a expliqué Mme Assaad.

Outre ce dossier, Brossard Ensemble a pris d'autres engagements préélectoraux dont l'instauration de la norme ISO anticorruption afin de promouvoir une culture éthique au sein de la municipalité et ainsi redonner confiance de la population.

Le maire Paul Leduc a réagi aux promesses de son adversaire en soulignant qu'elle promet «des choses qui sont déjà faites ou qui sont sur le point d'être faites». Ainsi, M. Leduc souligne que l'administration de Brossard élabore présentement une politique de participation citoyenne qui devait, à l'origine, être adoptée cet été. 

Quant à l'avenir politique de M. Leduc, son parti Priorité Brossard a convoqué les journalistes mardi prochain. Au téléphone, il a refusé de dévoiler ses intentions à La Presse.