La Ville de Laval intente une poursuite contre l'organisme Laval en fleurs, son ancien directeur général et ses administrateurs afin de «récupérer l'argent volé aux Lavallois», soit un peu plus de 200 000$.

Pour le maire Marc Demers, c'est surtout une façon d'envoyer un «signal pour les prochaines procédures» que son administration pourrait prendre dans d'autres dossiers. «Nous sommes déterminés à aller au bout», a rappelé hier M. Demers en conférence de presse.

La démarche au civil de la municipalité contre Laval en fleurs est liée au détournement présumé des subventions municipales au profit de Mathieu Lavoie, qui a dirigé l'organisme de 2005 à 2011. M. Lavoie est notamment accusé de fraude et d'abus de confiance.

Quant aux membres du conseil d'administration, ils avaient été prévenus de certaines irrégularités et n'ont pas agi. 

La poursuite y voit de la «complaisance» et de la «grossière négligence dans l'exercice de leurs fonctions». Parmi les administrateurs visés, on retrouve deux anciens conseillers municipaux de l'équipe de Gilles Vaillancourt, Pierre Cléroux et Yvon Bromley.

Lorsque La Presse a découvert le pot aux roses l'été dernier, des sources ayant requis l'anonymat avaient révélé que le cabinet du maire Vaillancourt avait tenté d'étouffer l'affaire. Mathieu Lavoie était alors le gendre de Jocelyne Guertin, membre du comité exécutif, aux côtés de M. Vaillancourt.

La mission de Laval en fleurs consistait à embellir la ville en distribuant des fleurs aux citoyens et à promouvoir l'horticulture. L'organisme existe toujours, mais dans les faits, il n'a plus aucune activité; la Fondation du Centre de la nature a pris la relève. La Ville a cessé de verser des subventions l'année dernière. Elle réclame maintenant la somme de 200 911,01$.

Le maire Demers a rappelé que «la loyauté première des administrateurs et des élus ne va pas au maire, mais aux citoyens de Laval».