À Saint-Jérôme, dans les Laurentides, six membres de l'équipe du maire Marc Gascon ont claqué la porte de sa formation politique lundi soir et il semble que d'autres songeraient à leur emboîter le pas.

Déçus de l'attitude du maire et de son incapacité à travailler en équipe, les dissidents parlent de bris de confiance et d'un climat devenu malsain, au point où les conseillers membres de l'équipe Gascon étaient tenus à l'écart des décisions, constamment placés devant des faits accomplis.

C'est à la suite de la présentation des états financiers de la ville qui seront déposés le 21 juin que les six conseillers ont jugé que c'en était trop.

L'an dernier, à la suite d'un manque à gagner substantiel, les citoyens ont eu à éponger des hausses de taxes et de tarification. Or, l'exercice financier 2010 a dégagé un surplus considérable qui met les démissionnaires mal à l'aise. Pour eux, un surplus n'est pas une mauvaise nouvelle en soi, mais cet excédent non précisé pour le moment serait si exorbitant qu'il témoigne d'un décalage sérieux entre les attentes des citoyens et la gouvernance du maire Gascon.

Ces conseillers municipaux voient mal comment ils seront en mesure de justifier les décisions prises par l'administration, d'où leur démission.

Robert Carrière, Martin Pigeon, François Boyer, Tommy Kulczyk, Luc Savoie et Michèle Céclier continueront de siéger au conseil municipal, à titre d'indépendants.

Par ailleurs, à la suite de la sortie de ses anciens conseillers, le maire Marc Gascon, s'est dit déçu par cette situation. Il a précisé que les membres du caucus ont décidé de dissoudre le Parti Équipe Gascon - Alliance des citoyens - et de siéger à titre de conseillers et maire indépendants.

M. Gascon précise qu'il demeure maire et entend mener à terme le mandat que les citoyens lui ont confié, mais lui et son équipe d'indépendants deviennent minoritaires au conseil.

L'automne dernier, le maire Gascon s'est retrouvé sur la sellette dans divers dossiers. Il avait notamment dit ne voir aucun problème d'éthique dans le fait qu'il ait confié la rénovation de sa maison à un entrepreneur qui a raflé d'importants contrats dans sa ville.

Mais Marc Gascon a dû céder la présidence de l'Union des Municipalités du Québec quelques jours après le dévoilement de cette affaire par des médias.