Mis en place il y a plus de 15 ans, le programme qui oblige les employeurs à verser l'équivalent de 1% de leur masse salariale à des activités de formation est là pour rester, a indiqué le ministre de l'Emploi, François Blais, lors d'une rencontre hier matin avec la Commission des partenaires du marché du travail.

Mais Québec veut rendre plus accessibles les stages aux jeunes employés et les ouvrir aux étudiants finissants, ce qui nécessitera des amendements à la loi, évalue-t-on. On veut ainsi pouvoir offrir des «bourses d'attraction» pour inciter les jeunes à se tourner vers les métiers les plus demandés, ce que ne permet pas la loi dans sa forme actuelle.

La semaine dernière, le premier ministre Philippe Couillard avait prévenu que «l'adéquation entre la formation et le marché du travail» allait être l'enjeu le plus important pour son gouvernement dans la session parlementaire qui débute mardi prochain.

La formation vise actuellement la main-d'oeuvre «active» déjà à l'embauche.

Québec voudrait l'ouvrir davantage à ceux qui ne sont pas encore sur le marché du travail, aux immigrants et, surtout, aux jeunes finissants dont la formation peut être complétée par un stage en milieu de travail.

À des degrés divers, les représentants patronaux à ce comité avaient demandé la disparition du 1%, une mesure jugée trop lourde administrativement. Les centrales syndicales (FTQ, CSN et CSD) voulaient au contraire préserver cette mesure. Chaque année, près de 1,1 milliard de dollars sont consacrés à la formation par les entreprises québécoises en raison de cette mesure.