L'offre du gouvernement à ses employés prévoira deux ans de gel puis une hausse de 1% chacune des trois années suivantes. Une clause permettra toutefois d'avoir des augmentations un peu plus généreuses s'il y a une baisse des effectifs, a appris La Presse.

Le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, présentera son offre aux syndicats le 15 décembre, mais il a refusé d'en dire davantage sur sa stratégie. En conférence presse, le premier ministre Philippe Couillard a confirmé le recours au gel salarial: «On ne fera pas la négociation sur la place publique, mais je dirais que ça fait partie de ce qu'on doit faire pour atteindre l'équilibre» budgétaire.

Selon lui, «il y a une conversation absolument fondamentale à faire avec le mouvement syndical sur la façon dont on paie les gens, le nombre de personnes que l'on paie, et combien on les paie». On ignore à quel moment s'appliquerait la possibilité d'une hausse de salaire dans le cas où il y a une certaine diminution du nombre d'employés.

Une situation «très inquiétante»

Une porte-parole du front commun syndical, la vice-présidente de la CSN Francine Lévesque, trouve la situation «très inquiétante». «L'austérité va frapper deux fois plus les travailleurs de l'État», a-t-elle déploré, rappelant qu'ils doivent subir comme les autres contribuables des hausses tarifaires. Elle a fait valoir que les employés de l'État avaient obtenu des hausses salariales inférieures à l'inflation au cours des cinq dernières années. Les présentes conventions collectives seront échues le 31 mars.