Les députés conservateurs du comité de la Justice et des Droits de la personne de la Chambre des communes ont rejeté lundi une série d'amendements au projet de loi visant à renforcer les capacités du Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS) à dépister d'éventuels terroristes.

Ces députés ont ainsi balayé plusieurs propositions présentées par leurs collègues néo-démocrates et libéraux.

L'opposition a fait part de sa frustration sur le processus et le résultat du vote. Seulement une poignée de témoins se sont présentés devant le comité pour discuter du projet de loi.

Le projet de loi, déposé en octobre, fera l'objet d'une troisième lecture devant la Chambre des communes.

Le gouvernement dit vouloir mieux protéger les sources du SCRS et lui donner plus de latitude pour obtenir des mandats judiciaires pour mener des enquêtes à l'extérieur du pays, même s'il doit violer des lois étrangères. Selon lui, cela aidera l'agence à mener des enquêtes sur de potentiels terroristes qui voyagent outre-mer.

Le porte-parole néo-démocrate en matière de sécurité publique, Randall Garrison, a affirmé que le projet de loi renforçait les pouvoirs du SCRS sans mieux les contrôler. Il s'est dit déçu de l'absence de volonté du gouvernement pour étudier des amendements, ajoutant que le parti pourrait ne pas appuyer le projet de loi.

De son côté, le porte-parole libéral en matière de sécurité publique, Wayne Easter, a dit que la façon bâclée avec laquelle ont été menées les audiences devant le comité sapait la démocratie canadienne.