Le ministre des Finances, Jim Flaherty, déposera son prochain budget à la Chambre des communes le mardi 11 février, alors que les regards de bon nombre de Canadiens seront tournés vers les Jeux olympiques d'hiver de Sotchi.

M. Flaherty a confirmé la date du dépôt du budget au premier jour de la reprise des travaux parlementaires, lundi, quelques heures seulement après avoir rencontré une dizaine d'économistes du secteur privé afin d'avoir leurs plus récentes projections qui seront incorporées dans son plan budgétaire.

En point de presse, lundi matin, le ministre a certifié que le gouvernement fédéral éliminerait le déficit au plus tard en 2015 - qui coïncide avec la date des prochaines élections - sans augmenter les impôts des contribuables et des entreprises et sans couper dans les transferts aux provinces.

Alors que l'économie canadienne montre certains signes de ralentissement, M. Flaherty a indiqué qu'il continuerait à gérer les finances publiques avec la plus grande prudence, écartant ainsi toutes les demandes qui pourraient venir des partis de l'opposition et de certains de ses propres collègues conservateurs pour financer de nouvelles mesures.

Il a souligné qu'il continuera d'inclure un coussin financier d'au moins trois milliards de dollars dans ses projections afin de parer tout choc économique qui pourrait survenir ici ou à l'étranger afin de s'assurer d'atteindre son objectif de rétablir l'équilibre budgétaire en 2015.

« Il n'y a aucun doute dans mon esprit que le budget sera équilibré en 2015. Nous allons y parvenir sans sabrer dans les transferts aux provinces pour les hôpitaux, les programmes sociaux, l'éducation, comme l'a fait le gouvernement précédent », a affirmé le ministre Flaherty.

Dans sa mise à jour économique de novembre dernier, le ministre estimait que le déficit pour 2014-2015 s'élèverait à 5,5 milliards de dollars et que le premier surplus en sept ans en 2015-2016 serait de 3,7 milliards.

Mais M. Flaherty a d'ores et déjà indiqué que le surplus en 2015 serait plus élevé que prévu, donnant ainsi la marge de manoeuvre au gouvernement Harper pour concrétiser certaines promesses électorales de la campagne de 2011, notamment le fractionnement de revenu pour les couples ayant des enfants de moins de 18 ans. À elle seule, cette promesse, qui était conditionnelle à l'élimination du déficit, pourrait coûter au trésor fédéral 2,5 milliards de dollars par année.