En plus d'avoir mal fait son travail, l'ex-commissaire à l'intégrité du secteur public du Canada, pourtant responsable de protéger ceux qui dénoncent des actes répréhensibles au sein de la fonction publique, a elle-même eu une conduite inappropriée envers ses employés et exercé des représailles, a conclu la vérificatrice générale dans son rapport déposé jeudi.



Sheila Fraser a entamé son enquête sur le comportement de la commissaire Christiane Ouimet après avoir reçu trois plaintes contre elle.

Mme Fraser a notamment enquêté sur des allégations formulées contre Mme Ouimet selon lesquelles elle n'effectuait pas bien son travail.

Des accusations fondées, selon la vérificatrice, qui note que dans bien des cas, les enquêtes effectuées par la commissaire étaient insuffisantes pour décider de refuser d'enquêter sur des dénonciations faites par des fonctionnaires.

Depuis que l'agence indépendante a été créée en 2007, trois rapports ont été déposés, mais la commissaire Christiane Ouimet n'a relevé aucun problème ni acte répréhensible - sur 170 dénonciations - dans la fonction publique.

De plus, des employés se sont plaints du comportement de Mme Ouimet, qui aurait crié et juré, injurié, marginalisé et intimidé certains employés du Commissariat, en plus d'avoir exercé des représailles.

À ce chapitre aussi les allégations sont bien fondées, a conclu Mme Fraser dans son rapport.

Mme Ouimet avait néanmoins quitté ses fonctions peu après avoir livré son troisième rapport en octobre 2010, la semaine même où il a été révélé que la vérificatrice avait débuté une enquête sur l'agence.

Le Commissariat à l'intégrité du secteur public du Canada a pour but d'offrir un mécanisme sûr et confidentiel aux fonctionnaires fédéraux et aux citoyens afin de leur permettre de divulguer des actes répréhensibles commis au sein du secteur public.

Il vise aussi à protéger contre les représailles ceux qui ont collaboré aux enquêtes instituées après des plaintes.