Des partisans du contrôle des armes à feu ont demandé vendredi aux partis de l'opposition à Ottawa de s'unir pour sauver le registre national à la «réouverture» du Parlement, la semaine prochaine.

La requête a été formulée depuis Montréal par une coalition réunissant notamment des représentants de la police, des groupes de femmes et une survivante du massacre de Polytechnique.

Ils ont déclaré ne plus avoir espoir de convaincre le gouvernement conservateur de revenir sur sa décision d'éliminer le registre, qui a été établi dans la foulée des tragiques événements du 6 décembre 1989 à Montréal. Leurs efforts se concentrent maintenant sur le Parti libéral du Canada et le Nouveau Parti démocratique.

Ces formations politiques ont permis la tenue d'un vote libre sur la question l'automne dernier et un bon nombre de leurs députés se sont prononcés, avec les conservateurs, en faveur de l'abolition du registre.

Le projet de loi d'initiative parlementaire, présenté par un «simple député» conservateur, a été adopté en deuxième lecture à la Chambre des communes, et sera sur le point d'être adopté lorsque les travaux parlementaires reprendront la semaine prochaine.

Tous les députés du Bloc québécois ont voté contre le projet. Le parti fait maintenant pression sur Michael Ignatieff et Jack Layton pour qu'ils obligent leurs troupes à se joindre aux bloquistes dans leur tentative pour sauver le registre.