(Ottawa) Le Canada a imposé davantage de sanctions aux responsables biélorusses alors que la cheffe de l’opposition en exil est en visite à Ottawa.

La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a annoncé des sanctions contre 21 personnes en lien avec des violations des droits de la personne en Biélorussie. Ces violations se poursuivent depuis l’élection présidentielle de 2020, largement dénoncée comme frauduleuse.

Ce pays d’Europe de l’Est a maintenu de nombreuses politiques ainsi que des restrictions datant de l’ère soviétique et est souvent surnommé la dernière dictature du continent.

Les libéraux ont annoncé la dernière série de sanctions contre la Biélorussie alors que le premier ministre Justin Trudeau accueillait la cheffe de l’opposition en exil, Sviatlana Tsikhanouskaya, sur la colline du Parlement.

Affaires mondiales Canada affirme que les sanctions ciblent les hauts responsables du gouvernement, notamment les procureurs, les forces de sécurité et les administrateurs des colonies pénitentiaires, qui ont participé « à la suppression du droit des Bélarussiennes et Bélarussiens à manifester pacifiquement ».

Justin Trudeau affirme qu’Ottawa soutient financièrement des organisations de la société civile qui tentent de défendre la démocratie en Biélorussie, notamment des médias indépendants.

« Alors que les principes démocratiques reculent et sont attaqués par la désinformation et la propagande, vos efforts continus sont admirables et importants », a déclaré M. Trudeau à Mme Tsikhanouskaya, avant le début de leur réunion de lundi matin.

Cette dernière a remercié le premier ministre pour le « soutien et la solidarité formidables » du Canada dans l’affaiblissement du régime en Biélorussie, affirmant que son peuple veut les mêmes libertés dont jouissent les Canadiens chaque jour.

Aucune guerre, aucun combat ne peut être gagné quand on est seul. Et sur cette voie, nous avons besoin d’alliés forts, de partenaires solides comme le Canada, pour ne pas nous sentir abandonnés.

Sviatlana Tsikhanouskaya, cheffe de l’opposition biélorusse en exil

« C’est vraiment un chemin long et difficile à parcourir, et bien sûr, nous voulons que vous le suiviez avec nous. »