(Montréal) Le Bloc québécois propose ni plus ni moins qu’un nouveau « plan Marshall », semblable à celui qui avait été lancé après la Seconde Guerre mondiale, pour construire des milliers de logements afin de répondre à la demande.

Le député bloquiste Denis Trudel, porte-parole en matière de solidarité sociale, a présenté son rapport, mercredi, après avoir visité 15  régions du Québec et rencontré 600 organisations du secteur de l’habitation. Il a vu des gens vivant dans des tentes, dans leur automobile, parfois des femmes avec leur enfant, dans de nombreuses municipalités.

À ses yeux, il s’agit d’une « crise humanitaire » qui nécessite qu’on intervienne sous plusieurs aspects et sans délai.

« On pourrait l’appeler comme ça : un genre de Plan Marshall, comme ce qui est arrivé après la Seconde Guerre mondiale  ; dire : c’est parfait, on construit, on y va, on prend le taureau par les cornes. Il faut rebâtir, il faut s’occuper de nos gens, il faut construire du logement ; il faut faire un programme ambitieux de construction de logements dans les prochaines années au Québec. C’est vraiment fondamental », a lancé le député Trudel.

Idéalement, il voudrait que le gouvernement fédéral se retire du secteur du logement, qui ne relève pas de lui. « Le fédéral devrait se retirer du logement et faire un chèque, en proportion de ce qu’on paie d’impôts au Québec », a résumé le député bloquiste.

Des pistes de solution

Comme il doute que le gouvernement fédéral le fasse, il propose tout de même d’autres pistes de solutions, comme celle de constituer un fonds d’acquisition qui permettrait d’acheter les logements qui sont encore abordables pour les pérenniser.

Aussi, il propose d’adopter des mesures pour empêcher la spéculation sur les logements.

De même, il suggère de créer un programme de prêts à bas taux pour les premiers acheteurs. Cela libérerait des logements pour d’autres ménages.

Il conseille aussi de redéfinir le terme « abordable » dans les programmes de logement abordable, lui qui a vu une annonce, en lien avec un programme fédéral, qui affichait un trois pièces et demie à 1300 $ et un quatre pièces et demie à 2000 $.

Il recommande aussi de hausser le financement du logement social et communautaire.

Il propose également de simplifier les programmes et d’en arrimer les critères avec ceux du Québec. À l’heure actuelle, trois ordres de gouvernement interviennent dans le secteur du logement, avec des critères différents dans leurs programmes, ce qui occasionne des délais qu’on ne peut pas se permettre, a plaidé le député Trudel.

Il recommande aussi de diminuer les taux d’intérêt pour la construction de logements sociaux et abordables destinés aux personnes à faible revenu.