(Québec) Paul St-Pierre Plamondon s’engage à mettre à jour son projet de transport entre Québec et Lévis pour les élections de 2026, et estime que la ville devra avoir de meilleures infrastructures si elle devient une capitale internationale.

« Québec se doit d’être à la hauteur en termes d’infrastructures de transport dans le cadre d’un statut de capitale internationale », a affirmé le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon jeudi en point de presse.

Il réagissait à la sortie du maire de Lévis, Gilles Lehouillier, qui tente de séduire les souverainistes pour les convaincre d’appuyer son projet de lien autoroutier entre Québec et Lévis. Dans les récents sondages, le Parti québécois est premier dans la région de la Capitale-Nationale, et M. Lehouillier, un ancien député libéral, en a pris bonne note.

« Dans l’hypothèse où le Québec deviendrait un pays, essayez de vous imaginer une capitale avec deux infrastructures désuètes entre les deux rives. […] Je m’adresse à ceux qui veulent un pays : donnons-nous, dans la capitale nationale, des infrastructures de mobilité qui ont de l’allure », a affirmé M. Lehouillier, rapporte Radio-Canada.

Centaines d’ambassades

M. St-Pierre Plamondon est d’accord avec lui. « À plus forte raison, lorsqu’on acquiert le statut de capitale internationale, lorsqu’il y a des centaines d’ambassades qui arrivent, du jour au lendemain, et qu’il y a une impulsion économique, il faut avoir l’infrastructure à la hauteur de ce statut-là », a-t-il affirmé. Dans son budget de l’an 1, il estimait que plus de 200 ambassades s’établiraient à Québec, ce qui placerait la Vieille Capitale devant Ottawa et Washington quant au nombre de représentations étrangères.

Le chef péquiste invite d’ailleurs M. Lehouillier à son rassemblement militant, qu’il tient le 1er mai, pour en discuter. « Je l’invite à venir s’entretenir avec nous à cette date-là », a-t-il dit.

A priori, M. St-Pierre Plamondon préfère le transport collectif. En 2022, il avait proposé un train léger empruntant un tunnel sous-fluvial. En 2026, ce projet pourrait être modifié. « On est parlables, mais en même temps, nos décisions seront toujours guidées par du travail en amont, le plus rigoureux qu’on peut, avec les moyens qu’on a, mais on a beaucoup de collaboration de la société civile en ce moment, donc ça va bien, puis ce qu’on considère est l’intérêt public », a-t-il dit.

Quelle place pour l’auto

Son projet fera-t-il de la place à l’auto solo ? Pour l’instant, il ne le sait pas. « Lorsque nos devoirs ne sont pas complétés, et que je vous dis : je vais vous revenir éventuellement avec une mouture améliorée, bien, évidemment, on pourrait titrer “Le Parti québécois ouvre ou ne ferme pas la porte à”. Mais c’est spéculatif. On a des devoirs à faire », a-t-il dit.

« On n’a pas changé de position. Seulement, la situation sur le troisième évolue de manière tellement chaotique qu’il y a certains ajustements, réflexions supplémentaires qui vont devoir… qui va avoir lieu avant 2026, c’est évident », a-t-il ajouté.