(Ottawa) Au deuxième jour de l’opération de rapatriement de Canadiens qui ont demandé une aide pour partir d’Haïti, 46 citoyens ont été héliportés jusqu’en République dominicaine.

En ajoutant à ce contingent les 36 citoyens canadiens ayant bénéficié du pont aérien entre les pays voisins, mardi, ce sont maintenant 82 personnes qui ont été évacuées par des appareils nolisés par le gouvernement du Canada, a indiqué mercredi Affaires mondiales Canada (AMC).

Depuis l’annonce de l’opération de rapatriement, lundi dernier, le nombre de personnes qui ont demandé des renseignements a grimpé de façon considérable, passant d’environ 300 à 685 ce mercredi, d’après une mise à jour du ministère.

Le gouvernement canadien a dû se résoudre à lancer cette mission de sauvetage en raison de la détérioration de la situation sécuritaire au pays. La fermeture de l’aéroport international Toussaint-Louverture, à Port-au-Prince, le 4 mars dernier, est entre autres à l’origine de cette décision.

L’aéroport international de Cap-Haïtien, au nord de la capitale, demeure opérationnel. « Nous déconseillons fortement tout déplacement par route entre Port-au-Prince et Cap-Haïtien, en raison de la présence de gangs et d’une situation sécuritaire très volatile », a cependant averti AMC.

Pour l’heure, seuls les citoyens canadiens titulaires d’un passeport valide peuvent se prévaloir de ce programme de départ assisté. La ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly a cependant manifesté sa volonté d’élargir sa portée, lundi dernier.

Les Canadiens arrivant en République dominicaine sont responsables de la poursuite de leur voyage vers leur destination finale, ainsi que des frais d’hébergement à Saint-Domingue. Une aide financière sous forme de prêts d’urgence est disponible pour ceux qui en ont besoin.

À l’heure actuelle, 3105 personnes sont inscrites au registre des Canadiens en Haïti. L’inscription se faisant sur une base volontaire, ce chiffre ne reflète pas nécessairement la réalité.