(Québec) L’ancien sénateur et co-président du comité sur la relance du Parti libéral du Québec (PLQ), André Pratte, ferme définitivement la porte à tenter sa chance pour devenir le prochain chef de l’opposition officielle à Québec.

Dans une déclaration écrite transmise à La Presse, M. Pratte affirme qu’après « quelques jours de réflexion et de consultations, j’ai définitivement décidé de ne pas être candidat à la direction du PLQ ».

« Il est vite devenu évident que je n’ai pas la compétence, les talents et la résilience nécessaires pour une telle fonction », a-t-il déclaré.

Le mois dernier, Le Devoir rapportait que M. Pratte songeait à se présenter dans la course à la direction du PLQ dans le contexte où des militants le sollicitaient pour qu’il se lance. L’ancien sénateur et ex-éditorialiste à La Presse avait alors affirmé qu’il n’avait « pas l’intention » d’être candidat dans la course, laissant ainsi la porte ouverte.

Plus tôt cet automne, M. Pratte a présenté aux militants libéraux les conclusions du comité sur la relance du PLQ, qu’il co-présidait avec la députée de la circonscription de Bourassa-Sauvé à Montréal, Madwa-Nika Cadet. Ce rapport suggère au parti d’envisager l’adoption d’une constitution québécoise, d’une loi sur l’interculturalisme (en opposition au multiculturalisme canadien), de mandater des experts pour mesurer la capacité d’accueil du Québec en immigration et de présenter des « mesures fortes » pour intensifier la présence du français au travail.

Réunis en congrès plus tôt ce mois-ci, les conclusions du rapport ont été débattues par les militants libéraux, dont certains ont exprimé des réticences face au terme « nationaliste ». Le prochain chef du parti n’aura pas les mains liées face aux conclusions du rapport.

Les libéraux choisiront leur nouveau chef au printemps 2025. À ce jour, la seule personne qui a manifesté un intérêt a depuis été exclue du caucus. Il s’agit du député Frédéric Beauchemin, qui siège actuellement à titre d’indépendant, le temps de deux enquêtes sur des allégations de harcèlement psychologique formulées par la présidente des jeunes libéraux contre M. Beauchemin et son équipe.