(Québec) Bien qu’elle soit toujours « tiraillée », Marwah Rizqy écarte définitivement à se porter candidate à la direction du Parti libéral du Québec, en prévision du scrutin de 2026.

« C’est ça. Je ne peux pas. Je ne peux pas faire de course à la chefferie », a affirmé vendredi la libérale, répétant qu’elle souhaitait se consacrer à son projet familial d’accueillir un deuxième enfant. La semaine dernière, la députée de Saint-Laurent s’est dite « tiraillée » au sujet de la direction de son parti, ce qui avait provoqué un nouveau concert d’éloges en sa faveur.

Son collègue André Fortin avait notamment affirmé qu’elle ferait « une bonne cheffe » et que Mme Rizqy trouverait « beaucoup d’appuis » au sein du caucus libéral si elle décidait de se lancer.

« Je l’ai expliqué, mon parti, je l’aime. Je suis très consciente de la situation, mais je vais quand même faire mon deuxième bébé, et puis, je l’ai clairement dit : je ne me vois pas me promener au Québec avec mon poupon, la poussette, et faire le tour du Québec pour aller chercher mes appuis », a-t-elle soutenu avant de se rendre à une interpellation du ministre de l’Éducation à l’Assemblée nationale.

Il n’y a pas une journée que je ne suis pas tiraillée. Il n’y a pas une journée que je ne reçois pas des messages, alors c’est sûr que ça va me chercher. […] Il faut que je me rappelle à l’ordre. Je suis bonne là-dedans, pour me rappeler à l’ordre.

Marwah Rizqy, députée libérale de Saint-Laurent

C’est connu que Mme Rizqy, qui est mariée au député libéral Greg Kelley, a eu un premier enfant l’an dernier et que le couple souhaite élargir sa famille.

Un prochain chef « flamboyant »

En un seul mot, Mme Rizqy a résumé ce à quoi elle s’attend du futur chef libéral. « Flamboyant », a-t-elle lancé. « Honnêtement, on a un beau caucus. Il n’y a personne qui s’est annoncé officiellement. C’est sûr que j’aime les gens flamboyants », a-t-elle illustré.

Pour l’heure, seul le député Fred Beauchemin – qui a fait son entrée en politique en 2022 – manifeste toujours son intérêt de se lancer à la course. Ce dernier « peut être flamboyant à sa manière », a répondu poliment Mme Rizqy, ne souhaitant pas s’aventurer plus loin. « Ce que je veux, c’est une course », a-t-elle ajouté pour susciter « des débats ». Elle veut éviter le scénario d’un couronnement comme en 2020.

Les députés André Fortin et Monsef Derraji ont tous deux annoncé qu’ils ne seront pas candidats à la succession de Dominique Anglade. Le chef intérimaire Marc Tanguay a récemment fait de même. Les règles de la course à la direction seront dévoilées lors du conseil général du PLQ, qui aura lieu en octobre à Drummondville.