Des problèmes techniques liés à un avion des Forces armées canadiennes (FAC) ont empêché dimanche le premier ministre Justin Trudeau et sa délégation de quitter New Delhi, en Inde, à l’issue du sommet du G20.

« Lors de notre départ pour l’aéroport, nous avons été informés par les Forces armées canadiennes que l’avion CFC001 éprouvait des problèmes techniques. Ces problèmes ne pouvant être résolus ce soir, notre délégation restera en Inde jusqu’à ce que d’autres dispositions soient prises », a brièvement indiqué l’entourage du premier ministre, qui a été avisé de la situation en chemin vers l’aéroport.

Plus clairement, cela signifie que la délégation canadienne restera en Inde jusqu’à ce qu’un autre voyage de retour puisse être organisé.

D’après Radio-Canada, ce n’est pas la première fois que des enjeux surviennent avec les engins de L’Aviation royale canadienne (ARC), qui dispose de cinq avions CC-150 Polaris étant en service depuis 1992. Le gouvernement fédéral prévoit qu’ils arriveront à leur fin de vie utile d’ici environ quatre ans, autour de 2027. En juillet, un contrat avait d’ailleurs été signé avec Airbus Defense and Space pour acquérir d’autres avions.

M. Trudeau devait en théorie revenir à Ottawa ce lundi. Il était arrivé à New Delhi samedi, à l’occasion du sommet du G20 réunissant les principales économies mondiales, une étape marquant pour lui la fin de son voyage en Indo-Pacifique.

Pendant son passage à New Delhi, le premier ministre Trudeau a laissé entendre que s’il n’en tenait qu’à lui, la déclaration des dirigeants du G20 sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie aurait été beaucoup plus forte.

Le chef libéral a par ailleurs souligné que si d’autres dirigeants avaient fait ce qu’ils voulaient, la déclaration aurait été beaucoup plus faible. Il a qualifié le G20 de « groupe extrêmement disparate », ajoutant que les représentants ont travaillé très dur pour livrer un message « aussi fort que possible ».

Ultimement, les dirigeants économiques mondiaux se sont entendus sur une déclaration finale de compromis, avec des termes adoucis pour aborder l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Elle appelle à la cessation de la destruction militaire ou d’autres attaques contre les infrastructures, car la violence affecte la sécurité alimentaire et énergétique ainsi que les chaînes d’approvisionnement.

« Non seulement l’invasion brutale de l’Ukraine par la Russie est criminelle et inacceptable et tue des milliers de personnes, mais elle crée également une crise de l’énergie et de l’insécurité alimentaire dans le monde entier », a de son côté martelé Justin Trudeau sur place.

Avec La Presse Canadienne