(Québec) Avec le verglas, les inondations et maintenant les incendies de forêt qui frappent le Québec, l’année 2023 doit devenir un « point tournant » pour l’adaptation aux changements climatiques, demande Québec solidaire. Le Parti québécois renchérit et demande un grand débat politique sur cette question.

« Il faut se mettre les yeux devant les trous, là. Ce que les scientifiques nous disent, c’est que la superficie brûlée par les incendies de forêt au Québec pourrait doubler, voire quadrupler à cause des changements climatiques. Ça, c’est la science qui nous dit ça. Donc, de toute évidence, il faut se préparer », a lancé le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, en point de presse mercredi.

Il réagissait à l’évacuation surprise de Chibougamau la veille. La ville est menacée par les flammes d’un énorme incendie de forêt.

« Il faut que le printemps 2023 soit un point tournant. Moi, je souhaite que le printemps 2023 soit un point tournant, et qu’à partir de maintenant, l’adaptation aux changements climatiques, ça soit une véritable priorité nationale. On ne peut plus traiter ça comme un dossier comme les autres », a ajouté M. Nadeau-Dubois.

Arrêter d’être en mode réaction

« Les changements climatiques sont commencés, ils nous frappent de plein fouet, et il faut qu’à partir de maintenant, ça devienne une priorité nationale, l’adaptation aux changements climatiques », a-t-il expliqué.

Concrètement, il demande à court terme au premier ministre François Legault de s’engager à augmenter la capacité d’intervention de la SOPFEU, en haussant ses budgets pour embaucher plus d’employés. Il reconnaît qu’il sera difficile à court terme d’ajouter des avions-citernes à la flotte de la SOPFEU, mais il croit que Québec doit tout faire pour y parvenir.

De son côté, le chef péquiste Paul St-Pierre Plamondon estime également qu’il faut « nommer les défis qu’apporteront les changements climatiques ». « Je comprends que pour la semaine, le gouvernement va se concentrer sur la gestion des feux. […] Mais je veux l’engagement moral du gouvernement qu’une fois la situation stabilisée, il ne faut pas louvoyer. On ne peut pas toujours être en mode réaction et il faut débattre de l’adaptation aux changements climatiques », a-t-il dit.

M. St-Pierre Plamondon demande à François Legault de permettre un débat sur l’adaptation aux changements climatiques à l’automne, où les parlementaires pourraient rencontrer des spécialistes dans plusieurs domaines.