Réduire les impôts, supprimer la taxe carbone et accélérer la création de logements : le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, a annoncé dimanche ses trois priorités en vue du budget fédéral du 28 mars.

En conférence de presse dimanche, Pierre Poilievre a de nouveau accusé le premier ministre Justin Trudeau d’être responsable de l’augmentation du coût de la vie.

« Ça n’a pas de bon sens. […] Il a creusé les déficits, augmenté l’inflation et les taux d’intérêt, ce qui a fait grimper en flèche les mensualités des prêts hypothécaires pour les Canadiens ordinaires », a-t-il déclaré. Il a fait valoir que « les Canadiens ne peuvent pas payer leur facture pour le logement, la nourriture et l’énergie après huit ans de Justin Trudeau ».

Poilievre dit vouloir que « le budget fasse à nouveau du Canada un pays qui fonctionne pour les gens qui travaillent fort ». Vendredi, la ministre des Finances, Chrystia Freeland, a annoncé qu’elle déposera le prochain budget fédéral le mardi 28 mars.

PHOTO JUSTIN TANG, LA PRESSE CANADIENNE

Pierre Poilievre

Référence à McKinsey

D’abord, le chef du Parti conservateur demande de « ramener à la maison des chèques de paie puissants » et de réduire les impôts. « On a besoin d’un système qui récompense le travail et encourage davantage le travail parmi nos gens », a-t-il déclaré.

Pour y arriver, Poilievre a proposé « d’éliminer le gaspillage sur les consultants à hauts prix », une référence à la firme américaine McKinsey hautement sollicitée par le gouvernement Trudeau et rémunérée en millions de dollars.

Il souhaite aussi rendre les prix plus abordables en éliminant la taxe carbone. « La taxe carbone rend l’essence et les produits d’épicerie plus chers », a-t-il déclaré.

Enfin, le chef conservateur souhaite la création de plus de logements, en accélérant l’obtention de permis de construction. Il a montré du doigt les administrations municipales, dont la « bureaucratie » freine, selon lui, leur création. « Si des politiciens municipaux empêchent des constructions, ils devraient recevoir moins d’argent pour les infrastructures », alors que s’ils accélèrent les constructions, ils devraient en recevoir plus, a-t-il soutenu.

Avec La Presse Canadienne