Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, compte demander une « imputabilité » au gouvernement Legault dans le dossier de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont, où il a rencontré des travailleurs lundi. Le péquiste doit rencontrer mardi le premier ministre, François Legault, pour parler notamment de cet enjeu.

« C’est de la broche qui tient l’hôpital », a déclaré Paul St-Pierre Plamondon en mêlée de presse lundi après-midi à la suite de sa visite de l’établissement. La situation à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont figure au sommet de sa liste de priorités à aborder lors de sa rencontre mardi avec le premier ministre, François Legault.

« C’est assez saisissant de parler aux travailleurs. Même aujourd’hui, une journée où la population collabore, évite l’urgence, le nombre de patients est encore plus bas que la moyenne et on a encore recours au temps supplémentaire. C’est pour vous dire à quel point il manque de main-d’œuvre », a-t-il déclaré.

La semaine dernière, une centaine d’infirmières des urgences de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont ont menacé de démissionner, notamment en raison du recours abusif au temps supplémentaire obligatoire, de « l’ambiance toxique » et « des conditions de travail inhumaines ».

Jeudi, CIUSSS de l’Est-de-l’Ile-de-Montréal a sollicité l’aide de travailleurs de la santé volontaires, afin de venir prêter main-forte au personnel de l’hôpital Maisonneuve-Rosemont.

Paul St-Pierre Plamondon s’inquiète de la crise à l’hôpital Maisonneuve-Rosemont sur la population de l’est de Montréal. « L’hôpital est un des rares points de ressources pour mes citoyens dans Camille-Laurin. À chaque fois que le service est menacé, c’est la santé de mes citoyens qui est menacée », dit-il.

Pour remédier à la situation, le Parti québécois souhaite s’attaquer au temps supplémentaire obligatoire et mettre fin aux agences privées, en commençant par retirer aux agences « les quarts de travail les plus attrayants », a déclaré M. Plamondon.