(Sherbrooke) Québec solidaire compte parler d’environnement chaque semaine et « talonner » François Legault à ce sujet, pendant tout l’automne. Le parti de Gabriel Nadeau-Dubois et de Manon Massé déposera d’ailleurs un projet de loi anti-oléoduc dès la rentrée parlementaire, la semaine prochaine.

« L’été qu’on vient de connaître a changé les perceptions. Pendant des années, la crise climatique semblait lointaine. Mais là, on a les deux pieds dedans. Les forêts brûlent, la chaleur est étouffante, il y a du smog, les berges s’érodent », a déclaré M. Nadeau-Dubois, en marge du caucus parlementaire de son parti, qui se tient mercredi et jeudi, à Sherbrooke.

L’environnement est un enjeu trop important pour qu’il soit mis « sur pause » pendant la pandémie, a déclaré le co-porte-parole de la formation. « Le virus est là pour rester. Il va falloir apprendre à marcher et mâcher de la gomme en même temps. Cela veut dire lutter contre la pandémie, mais lutter en même temps contre les changements climatiques. »

Manon Massé compte donc recycler un projet de loi visant à interdire l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures au Québec, dès la première semaine à l’Assemblée nationale. Elle met d’ailleurs au défi les élus de la Coalition avenir Québec (CAQ) et leur « sens du devoir » afin qu’ils appuient le projet.

« Ça prend un engagement ferme de François Legault, une fois pour toutes, qui dira que le pétrole et le gaz au Québec, ça ne passe pas », a souligné Mme Massé, critique en matière de transition verte.

Cette loi, si elle est adoptée, empêcherait les initiatives comme celle de GNL Québec, un projet de liquéfaction de gaz naturel qui a été abandonné pendant l’été.

« Le projet n’a pas été abandonné parce que François Legault est avant-gardiste. C’est parce que le peuple s’est mobilisé, les partenaires financiers ont lâché le bateau et le BAPE a donné l’heure juste sur le désastre d’un tel projet », a poursuivi Mme Massé.

À la veille de la rentrée parlementaire, le Parti libéral du Québec et le Parti québécois ont aussi mis de l’avant le thème de l’environnement. Questionné à ce sujet, Gabriel Nadeau-Dubois a rappelé que son parti lutte contre les changements climatiques depuis déjà de nombreuses années.

« Pendant des années, ces deux partis disaient qu’on était des fous, des rêveurs, des radicaux. Et aujourd’hui, à un an des élections, ils vont chercher nos idées pour relancer leurs partis », s’est-il moqué.