Des atouts font de cet avion de chasse celui « qu’il faut », mais son intégration à la flotte aérienne canadienne ne sera pas sans défis

(Re)lisez « Ottawa lance des négociations pour acheter des F-35 : La saga entourant le remplacement des CF-18 tire à sa fin »

Un peu d’histoire…

  • Avion de chasse multirôles dit de 5e génération
  • Trois modèles (A, B, C) propulsés par des moteurs Pratt & Whitney
  • Premier vol : 15 décembre 2006, au Texas

État actuel de la flotte

  • Avions livrés : plus de 770
  • Heures de vol totales : plus de 490 000
  • Appareils en exploitation : États-Unis, Royaume-Uni, Italie, Australie, Norvège, Pays-Bas, Israël, Japon, Corée du Sud
  • Intention des États-Unis : achat planifié de près de 2500 appareils
  • Intention du Canada : achat de 88 appareils (19 milliards en réserve)

Ravitaillement

  • Vitesse maximale : Mach 1,6 (550 m/s)
  • Rayon d’action : 1100 kilomètres

Pour Thomas Hughes, chercheur postdoctorant au Centre for International and Defence Policy de l’Université Queen’s, à Kingston, le rayon d’action pose un défi intéressant.

« Si vous prenez un compas et une carte du Canada, vous verrez qu’il pourrait y avoir un besoin d’avions de ravitaillement. » Le Canada ne possède pas ce type d’appareil et devra faire appel aux avions américains.

Frais de fonctionnement

  • 35 000 $/heure de vol
  • 25 000 $/heure de vol en 2025 (objectif)

Formation

Peu importe le type d’avion acheté, des sommes colossales devront être consacrées à la formation des pilotes et du personnel au sol. Le gouvernement canadien n’a pas donné de détails à ce sujet.

Présence dans l’Arctique canadien

Autre défi intéressant, de l’avis de Thomas Hughes. « Le Canada doit déjà composer avec la longueur des pistes d’atterrissage sur ses emplacements d’opérations avancées, dit-il. Ces bases sont très isolées. Le F-18, dont le design original permettait d’atterrir sur un porte-avions, peut y atterrir et en décoller. Ce sera un plus grand défi pour le F-35. Les Forces armées canadiennes devront examiner attentivement comment elles vont améliorer les installations. »

Avantages

« Pour demeurer un joueur d’importance en matière de défense au XXIsiècle, c’est l’avion qu’il faut, dit Thomas Hughes. Pour des questions d’interopérabilité avec nos partenaires. Plusieurs pays de l’OTAN possèdent cet appareil. Si le Canada avait un autre avion, c’est comme si vous aviez un ordinateur Mac et moi, un PC ; il faudrait un logiciel supplémentaire pour se comprendre. »

Autres avantages 

  • informatisation de pointe qui facilite le pilotage ;
  • cockpit aux écrans numériques et tactiles qu’un pilote peut personnaliser ;
  • design qui facilite les réparations. « Pour enlever un siège éjectable, vous n’avez pas à démonter tout le cockpit », dit M. Hughes ;
  • nettement plus difficile à repérer sur un radar ennemi.

Inconvénients

M. Hughes évoque davantage des défis (rayon d’action, présence dans l’Arctique) que des inconvénients. La publication américaine Defence News indiquait dans un article paru en juillet 2021 que le F-35 avait encore sept carences techniques critiques à corriger. Le constructeur refuse de les préciser.

Sources : Lockheed Martin, Defence News, Graphic News, Flight Global, Forbes, Esprit de Corps