Le gouvernement fédéral promet de rendre bientôt une décision sur la reconduction d'une vingtaine d'ententes de financement de services de police autochtones du Québec qui arrivent à échéance dans moins de cinq semaines.

À Ottawa, hier, des leaders autochtones de la province ont dénoncé l'inaction du gouvernement dans le renouvellement de contrats totalisant une trentaine de millions de dollars avec 18 services de police. Ces contrats touchent près de 250 policiers dans une trentaine de communautés.

Ils ont affirmé qu'ils n'arrivaient même pas à communiquer avec le ministre fédéral de la Sécurité publique, Vic Toews.

«Une décision sur le financement sera prise dans un avenir proche à ce sujet», a simplement affirmé hier le ministre Toews pendant la période de questions.

Rumeur de fermeture

Mais ces leaders craignent que si rien n'est fait d'ici le 31 mars, les services de police de ces communautés soient tout simplement fermés. La police provinciale prendrait alors le relais - un scénario auquel ils sont fermement opposés.

«On a mis plus d'un quart de siècle à se doter de services qui nous appartiennent, que nos autorités sont en mesure de gérer et des services policiers qui sont à l'image de la population pour laquelle ils existent. Pourquoi on retournerait en arrière?», a lancé Ghislain Picard, chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador. «Le ministre a toutes les informations dont il a besoin, qui démontrent que cela marche. Tout ce qu'il doit faire, c'est de donner son approbation pour le statu quo pour une année supplémentaire et nous allons ensuite nous asseoir et régler cette question. C'est très simple! Je ne comprends pas pourquoi il n'est pas capable de répondre», a ajouté Gilbert Whiteduck, chef de la communauté de Kitigan Zibi.