Denis Leblanc en voulait visiblement aux femmes. Ce jour-là, il voulait faire un « carnage ». Il a donc froidement assassiné ses deux sœurs, sans raison apparente, puis a tenté de tuer une voisine qui l’avait éconduit. Après deux jours de délibérations, le jury l’a reconnu coupable sur toute la ligne jeudi après-midi.

Le Montréalais de 63 ans, qui n’a pas présenté de défense, a été déclaré coupable des meurtres au premier degré de ses deux sœurs Diane et Sylvie Leblanc, ainsi que des tentatives de meurtre à l’égard de sa voisine et de deux policiers. Il sera donc automatiquement condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.

« Si ce sont des femmes qui passent dans la ruelle, je vais tirer les femmes », lance Denis Leblanc à un voisin.

Nous sommes le 3 octobre 2020. Denis Leblanc est gonflé à bloc. Il dit à un voisin qu’il va y avoir un « carnage » dans la ruelle. Dans son appartement de la rue Ontario, il a placé des carabines à plusieurs endroits stratégiques. Si les policiers se présentent, il va les abattre, menace-t-il. Il va viser les femmes policières particulièrement.

Quelques minutes avant le début du carnage, un voisin tente de convaincre Denis Leblanc de lui donner son arme à feu, mais l’accusé refuse. Le voisin ne prévient toutefois pas les policiers des intentions meurtrières de l’accusé. « C’est à sa mère [de le faire] ; moi, je suis un voisin, je ne suis pas son père », lance l’homme au procès.

  • Des armes de chasse et des munitions ont été retrouvées par la police dans l’appartement de Denis Leblanc.

    PHOTO DÉPOSÉE EN PREUVE

    Des armes de chasse et des munitions ont été retrouvées par la police dans l’appartement de Denis Leblanc.

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  • L’appartement de Denis Leblanc

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    L’appartement de Denis Leblanc

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Quand Diane et Sylvie Leblanc arrivent par l’arrière de l’immeuble, quelques secondes s’écoulent, puis Denis Leblanc ouvre le feu. Les deux femmes n’ont aucune chance. Des voisins assistent à la scène partiellement. Sur une vidéo présentée au jury, on peut voir l’assassin s’allumer une cigarette, puis enjamber tranquillement les corps pour se rendre à l’appartement de sa prochaine cible.

Sa proie était Lina Petrilli, une voisine qui avait déjà rejeté ses avances. Au procès, la femme a raconté l’horreur vécue ce jour-là. Denis Leblanc était devant sa porte avec sa carabine. Il a brisé la fenêtre. « Il avait les yeux noirs noirs noirs et le visage d’un gars super enragé », s’est remémoré Mme Petrilli. Il était en position de tir « comme quelqu’un qui chasserait », a-t-elle décrit.

Denis Leblanc a tiré plusieurs coups de feu dans l’appartement, mais Lina Petrilli a réussi à prendre la fuite. L’épisode meurtrier s’est conclu par une fusillade avec les policiers en pleine rue Ontario. L’homme a finalement été neutralisé par un policier.

MPierre-Olivier Bolduc et MKaterine Brabant ont représenté le ministère public. MAlexandre Garel et MFrançois Létourneau-Prézeau ont défendu l’accusé.