(Joliette) Un homme de la région de Lanaudière que la police croit responsable de plusieurs dizaines d’infractions à caractère sexuel a comparu en Chambre criminelle du palais de justice de Joliette, lundi.

Réal Chayer, un homme âgé de 59 ans de Saint-Lin–Laurentides, restera en détention en attendant la suite des procédures judiciaires entamées contre lui.

Ce sont des policiers de la Division des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec (SQ) qui ont procédé lundi à l’arrestation de Réal Chayer, en vertu d’un mandat d’arrestation pour plusieurs infractions à caractère sexuel. Il a comparu en cour pour faire face à 61 nouveaux chefs d’accusation pour des évènements qui se seraient déroulés entre juillet 2001 et décembre 2022.

Réal Chayer avait été arrêté une première fois le 17 mai dernier en vertu d’un mandat d’arrestation pour agression sexuelle, contacts sexuels et incitation à des contacts. Il avait été remis en liberté sous plusieurs conditions.

La SQ signale que son enquête tend à démontrer que le suspect avait accès à ses victimes dans un contexte de situation d’autorité relié à ses implications dans le sport, entre autres comme entraîneur.

Karaté Québec, qui supervise ce sport dans la province, a indiqué dans un communiqué mardi que l’accusé n’était pas affilié à l’organisme. Ce dernier offre à ses 125 clubs affiliés un programme de certification pour les instructeurs de dojos et des séminaires de développement pour le Programme national de certification des entraîneurs.

« Nous condamnons fermement toute forme de comportement inapproprié et sommes déterminés à agir avec transparence et responsabilité », a mentionné la directrice des opérations de Karaté Québec, Karine Fournier.

Dans son communiqué, la fédération invite toute personne victime de harcèlement, d’abus ou d’agression dans la pratique de son sport à le signaler par l’entremise de la plateforme « Je porte plainte » de Sport’Aide.

Puisque plusieurs victimes ont été identifiées par l’enquête, la structure de gestion des enquêtes sur les crimes en série (GECS), coordonnée par la Sûreté du Québec, a été déployée. Cette structure permet aux services de police québécois de travailler en partenariat afin d’identifier rapidement les crimes commis par des prédateurs allégués et de procéder à leur arrestation.