L’ex-député péquiste Harold LeBel, reconnu coupable d’agression sexuelle le 23 novembre dernier, a décidé de ne pas porter le jugement en appel.

« Nous sommes déçus par le verdict. Toutefois, le juge Francœur a mené ce procès d’une manière irréprochable. Partant, nous n’avons aucun argument permettant de se pourvoir en appel », a indiqué son avocat, Maxime Roy, dans une courte déclaration.

Les deux parties seront de retour au palais de justice de Rimouski le 16 janvier. Ils ont indiqué vouloir présenter une suggestion de peine commune.

Le jury avait rendu son verdict après deux jours de délibérations. Les 12 jurés – 9 femmes et 3 hommes – étaient venus à la conclusion unanime que l’homme avait agressé la plaignante hors de tout doute raisonnable en octobre 2017.

« Nuit interminable »

Rappelons que la plaignante a raconté avoir vécu une « nuit interminable » dans l’appartement rimouskois de l’ex-politicien, de quelque 30 ans son aîné.

Elle a dormi avec une collègue chez M. LeBel dans le cadre d’un déplacement professionnel. La soirée se déroulait sans anicroche et son amie était partie se coucher dans une chambre quand l’homme a soudainement et sans avertissement tenté d’embrasser la victime.

La jeune femme, dont l’identité est toujours protégée par une ordonnance de la cour, a expliqué au tribunal qu’il avait ensuite dégrafé son soutien-gorge, puis qu’il avait passé la nuit à lui faire des attouchements alors qu’elle restait immobile, incapable de dormir.

L’ex-politicien de 60 ans clamait son innocence. Il a plutôt raconté au tribunal que leur baiser était consensuel. Selon lui, il s’est simplement couché dans le même lit que la plaignante, puis s’est réveillé avec les bras sur elle au hasard du sommeil. Le jury ne l’a pas cru.