Le centre artistique Perte-de-signal se dissocie de son directeur général, l’artiste et ex-chargé de cours à l’Université du Québec à Montréal (UQAM) Robin Dupuis, condamné à la prison pour possession de pornographie juvénile.

Le Conseil d’administration de l’organisme « a unanimement pris la décision de rompre tout lien entre M. Dupuis », a déclaré son président, Patrick Harrop, à la suite du reportage de La Presse publié samedi.

Son statut de membre honoraire lui a aussi été retiré.

« Nous avons appris la nouvelle avec consternation et stupéfaction, en même temps que les autres lecteurs de La Presse ce matin », a écrit M. Harrop.

En octobre dernier, Robin Dupuis avait plaidé coupable à une accusation de possession de pornographie juvénile. Il a été condamné à huit mois de prison.

L’artiste montréalais était le directeur général et l’un des cofondateurs du centre Perte-de-signal, qui se consacre au rayonnement de l’art numérique et vidéographique. Il était aussi chargé de cours à l’école des arts visuels et médiatiques de l’UQAM pendant plus de 15 ans.

« Perte-de-signal n’a jamais été mis au courant des accusations qui pesaient contre M. Dupuis et de son plaidoyer de culpabilité en octobre dernier », a assuré M. Harrop.

« Nous avons toujours été à l’avant-garde de la mise en place de politiques contre le harcèlement, les violences, et la discrimination, et nous sommes de tout cœur en soutien aux victimes des actes de M. Dupuis », a-t-il poursuivi.

Selon l’avocat de la défense, MRené Labrosse, Robin Dupuis créait des « avatars » sur un « site spécialisé dans le domaine ». Le procureur de la Couronne, Me Jérôme Laflamme a cité comme « facteur aggravant » le « modus operandi » de Robin Dupuis.

« Il crée plusieurs profils sur l’application, il nourrit et suscite des discussions et la transmission de messages, de fichiers, à travers les personnes qui avaient cette préférence [sexuelle] », a-t-il expliqué.

Avec Louis-Samuel Perron, La Presse