(Québec) Le chef par intérim du Parti québécois (PQ), Pascal Bérubé, porte plainte pour une deuxième fois cette semaine à la Sûreté du Québec (SQ) contre un individu qui a écrit sur Facebook qu’il méritait la « peine de mort » pour ses positions critiques envers les manifestants complotistes.

L’individu en question, qui s’identifie comme Billy Gagné, a commenté l’entrevue qu’a donnée M. Bérubé à QUB dans laquelle il se questionnait si Québec devait imposer le port du masque aux manifestants qui se rassemblent pour dénoncer les mesures sanitaires prises pour freiner la propagation de la COVID-19 dans la province.

« Pascal Bérubé, tu es pire que pire, tu vas mériter la même peine que ton mentors François Legault, crime contre l’humanité, vous êtes des criminels de guerre, c’est indiscutable = peine de mort, j’espère que justice sera rendu », a écrit M. Gagné (citation exacte).

« C'est encore un exemple de menace de mort qui s'adresse à la fois au premier ministre et à moi. [...] Je l'ai signalé aussi à la police. Je n'accepte pas de me faire menacer en raison de mes prises de position politiques. En démocratie, on a le droit d'être en désaccord et de l'exprimer, mais pas de menacer de mort une personne avec laquelle on est en désaccord. Ça suffit », a-t-il déclaré à La Presse.

Escalade de violence

Cette nouvelle escalade de violence sur les réseaux sociaux survient au lendemain d’une manifestation qui a rassemblé des centaines de personnes devant le parlement à Québec pour nier l’existence d’une pandémie et exiger la fin des mesures sanitaires.

Plus tôt cette semaine, Pascal Bérubé a également porté plainte à la SQ après qu’un individu, qui se présente comme Lys Patriote, eut écrit sur Twitter « vous et votre conjointe ne pourrez plus marché dans les rues bientôt, Nous avions confiance en vous, indépendantiste (supposément) vendu au mondialisme un traitre a la nation voilà ce que vous êtes tous les 2 ». (citation exacte) Ce dernier s’est ensuite excusé.

Mardi, à la première période des questions de la rentrée parlementaire, les élus ont adopté à l’unanimité une motion présentée à l’initiative de la députée indépendante Catherine Fournier qui stipulait « que la montée du phénomène complotiste au Québec est préoccupante et nécessite des actions concertées entre la société civile et les autorités publiques ».

Pascal Bérubé n’est pas le seul à recevoir des menaces sur les réseaux sociaux. La semaine dernière, la SQ a aussi interpellé deux hommes qui ont tenu des propos menaçants envers le premier ministre François Legault, estimant qu’il devait payer « de sa vie » pour les mesures sanitaires qu’il impose.