La Gendarmerie royale du Canada (GRC) enquête sur un possible geste haineux après la découverte de plusieurs paquets de bacon devant une mosquée de Port Coquitlam, en Colombie-Britannique.

Selon la GRC, il s'agit du deuxième acte de vandalisme de la sorte à survenir à la mosquée de la Société islamique de la Colombie-Britannique au cours des 18 derniers mois.

Le porc est un symbole d'impureté pour les musulmans.

Le président de la Société islamique, Saad Bahr, pense que ces gestes avaient pour but d'offenser les musulmans. Mais il affirme que son groupe souhaiterait avoir l'occasion de parler aux responsables de ces actes pour qu'ils puissent en apprendre davantage sur les croyances musulmanes.

«Nous croyons que la personne responsable de cet acte ne nous connaît pas et ne comprend pas ce que nous défendons», a déclaré M. Bahr dans un communiqué.

Le surintendant de la GRC à Coquitlam, Claude Wilcott, a pour sa part déclaré que la police était troublée de constater qu'une personne ait pu cibler délibérément la Société islamique.

Les enquêteurs étudient toujours la possibilité que les deux événements puissent avoir été motivés par la haine.

«Nous voulons envoyer le message clair que nous ne prenons pas ce type de méfaits à la légère et que ces actes ne seront pas tolérés», a lancé M. Wilcott.

La police a été appelée à intervenir à la même mosquée, en mars 2011, à la suite de la découverte de mots racistes peints sur un des murs extérieurs du bâtiment.

Le caporal de la GRC, Jamie Chung, croit que l'acte de vandalisme pourrait n'être qu'une blague stupide, mais pour l'instant, la police étudie la possibilité que le geste soit en fait un crime envers la religion musulmane.

M. Chung a aussi déclaré que le bacon était éparpillé autour de l'édifice, regroupé en tas de quatre ou cinq tranches.

«Le bacon a été réparti en plusieurs endroits de façon délibérée. Ce n'est pas seulement l'oeuvre de quelqu'un qui a laissé tomber un paquet de bacon sur le trottoir», a-t-il ajouté.

La mosquée est équipée de caméras de surveillance et les enquêteurs en sont à visionner les enregistrements.

La GRC demande l'aide du public pour tenter de retracer l'individu qui aurait déposé le bacon, retrouvé mercredi dernier.