La Ville de Montréal a demandé à ses équipes de prioriser le déglaçage des trottoirs de la métropole, dans les derniers jours, quitte à ce que le chargement de la neige prenne plus de temps. Un record de chutes avait été enregistré jeudi, la semaine dernière.

C’est la mairesse de Montréal, Valérie Plante, qui l’a affirmé mardi, en marge d’une conférence de presse tenue au centre-ville de la métropole.

« Depuis le début, on continue à avoir des communications constantes avec les 19 arrondissements pour que ce soit la priorité, a dit la mairesse. Tellement que, pendant la fin de semaine, on a demandé de ralentir les opérations de déneigement si ça pouvait permettre de mettre plus d’équipes sur les trottoirs », a-t-elle ajouté. Elle faisait référence aux opérations de chargement de la neige.

« Chaque fois qu’il y a une personne qui tombe et qui se blesse, c’est une personne de trop. Pour la Ville de Montréal, les trottoirs, c’est toujours la priorité », a ensuite continué la mairesse de Montréal. « On le voit : dans certains arrondissements, ça se passe très bien, le nombre de chutes a diminué. »

Tout cela survient alors qu’Urgences-santé a rapporté plus de 1400 appels liés à des chutes sur les trottoirs glacés de Montréal depuis la semaine dernière, un « record » selon l’organisation ambulancière.

« C’était un sommet en termes de volume d’affectation pour nous. On a dû mettre en place des protocoles de plan-réponse parce qu’on faisait face à une demande anormalement élevée, afin d’éviter que ça ait un impact sur les appels urgents. Par contre, forcément, ça s’est fait sentir sur les appels non urgents », explique à ce sujet le porte-parole d’Urgences-santé, François Rouleau.

Il soutient que le nombre d’appels est depuis « revenu à des valeurs plus normales, soit un nombre d’appels qui oscille entre 900 et 1000 par période de 24 heures ». « On est loin de ce qu’on a vécu le 11 janvier dernier, même si c’est encore un peu plus élevé qu’à l’habitude. Mais on revient à des chiffres qui sont dans les normes », dit M. Rouleau.

À plus long terme, le porte-parole ne cache pas que la crise climatique représente un défi de taille pour les ambulanciers. « Qu’on parle de chaleur extrême, d’îlots de chaleur ou de glace plus abondante avec les changements climatiques, ça représente toujours un défi pour les intervenants, qui travaillent eux aussi dans des conditions qui ne sont pas faciles. Ça fait en sorte que le service est plus difficile à rendre », note-t-il.

« Ce qui est certain, c’est qu’on ajustera toujours notre niveau d’effectifs en fonction de ce qu’on anticipe, donc on s’y prépare en continu », affirme François Rouleau.