C’est la cheminée d’une génératrice qui aurait déclenché l’incendie qui a ravagé le Monastère du Bon-Pasteur au printemps dernier, selon les pompiers de Montréal.

L’enquête du Service de protection incendie de Montréal (SIM) sur les causes de cet intense brasier s’est terminée il y a quelques semaines.

« L’incendie a débuté par l’inflammation de la structure de bois du toit entourant le passage d’une cheminée de génératrice, conséquence d’un dégagement insuffisant entre sa partie chaude et la matière combustible [bois du toit] », a indiqué Hugo Bourgoin, relationniste à la Ville de Montréal. « La nature de l’incendie est identifiée comme étant accidentelle. »

Le Monastère du Bon-Pasteur, un complexe patrimonial du XIXe siècle situé au centre-ville, a été le théâtre d’un incendie complexe en mai dernier, qui a nécessité près de 48 heures de lutte contre les flammes. Le travail des pompiers a notamment été compliqué par la présence de feu dans les combles de certains des bâtiments, difficilement accessibles.

En plus d’affecter la Chapelle du Bon-Pasteur, une salle de spectacle, le feu a aussi forcé l’évacuation d’une quarantaine d’aînés installés dans une coopérative d’habitation.

Le bâtiment est maintenant en reconstruction.

Les quatre postes d’enquêteur toujours vacants

L’enquête sur les sources de l’incendie au Bon-Pasteur a été menée par le Bureau de l’analyse des incidents et de la recherche des causes et circonstances des incendies (BAIRCCI) des pompiers.

Lundi, une directrice adjointe du SIM a confirmé que l’ensemble des quatre postes de lieutenant-enquêteur au sein du SIM service sont toujours vacant, six mois après les révélations de La Presse à cet effet.

« Il y a un capitaine qui est déjà en poste et on fait appel à des lieutenants qui sont retournés en caserne et qui viennent de façon sporadique travailler dans la section », a affirmé Chantal Bibeau, en marge d’une présentation à l’hôtel de ville. « Il n’y a pas de retard. […] Somme toute, on s’en tire assez bien. » Ces postes souffrent d’un « enjeu d’attractivité » que le SIM tente de solutionner à travers des négociations avec le syndicat, a-t-elle ajouté.

« Ils ont commencé à payer du temps supplémentaire pour ramener le monde qui avait lâché comme enquêteur pour faire le travail, [payé] à temps et demi », a commenté Chris Ross, président de l’Association des pompiers de Montréal (APM). « C’est sûr que ce n’est pas la même affaire. »