Sans tambour ni trompette, la formation politique de la mairesse Valérie Plante a tenu un rare congrès en fin de semaine dernière.

Les médias n’ont pas été invités à l’évènement ni au discours final de Mme Plante. L’allocution aurait dû être annoncée aux journalistes, mais « une erreur a fait en sorte que l’avis n’a pas été envoyé comme prévu », a indiqué la responsable des communications du parti, Arianne Beaupré, par courriel.

L’ensemble de la fin de semaine « était ouvert aux observateurs et aux médias », a assuré Mme Beaupré. La page d’accueil du site web de Projet Montréal ne contient toutefois aucune mention de cet évènement. Plus loin sur le site, le congrès est effectivement annoncé, avec la mention : « seuls les membres en règle de Projet Montréal peuvent participer à cet évènement ».

L’agenda public de la mairesse, un outil en ligne, indiquait qu’elle serait présente aux congrès.

Le rassemblement de la fin de semaine dernière portait principalement sur une révision des statuts de la formation politique. « Historiquement, nous ne faisions pas d’avis médias pour les congrès qui portent sur les statuts et règlements puisque c’est un exercice plus technique et niché », a indiqué Arianne Beaupré.

Le dernier congrès de Projet Montréal, en 2021, avait causé des maux de tête à l’équipe de Mme Plante : les militants avaient adopté une résolution remettant en question le mode de financement de la police, ainsi que la nécessité que tous les policiers montréalais soient munis d’une arme à feu. La mairesse avait dû aussitôt nuancer, assurant qu’il s’agissait de volontés à long terme.

Ces débats s’étaient effectués à huis clos, à la proposition d’Alia Hassan-Cournol, devenue depuis membre du comité exécutif de la Ville de Montréal.

Projet Montréal s’est récemment retrouvé dans l’eau chaude alors que son ancienne patronne a été mise à l’amende par Élections Québec. Marie Depelteau-Paquette aurait omis de déclarer les heures supplémentaires des employés de Projet Montréal dans le rapport de dépenses électorales de l’organisation, commettant ainsi une « manœuvre électorale frauduleuse », selon le DGEQ.