La Ville de Montréal paiera des compensations financières totalisant 300 000 $ à l’ancienne mairesse d’arrondissement Sue Montgomery et à son ex-directrice de cabinet, Annalisa Harris, qui avaient intenté en 2021 des poursuites en diffamation.

Lorsqu’elle était mairesse de l’arrondissement de Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce, en 2020, Mme Montgomery a été expulsée de Projet Montréal, le parti de la mairesse Valérie Plante, parce qu’elle a refusé de congédier sa directrice de cabinet, Mme Harris, accusée par le contrôleur général de la Ville de harcèlement psychologique envers le directeur de l’arrondissement et le responsable du soutien aux élus.

Dans un communiqué diffusé hier, la Ville de Montréal rappelle les décisions des tribunaux qui ont donné raison à Sue Montgomery, en 2020 et 2022.

Un juge de la Cour supérieure a notamment qualifié de « déraisonnable » la directive du contrôleur général empêchant Annalisa Harris de communiquer avec les fonctionnaires de l’arrondissement. Il a aussi jugé que Sue Montgomery aurait dû recevoir une copie du rapport du contrôleur général au sujet de sa cheffe de cabinet.

Le tribunal a aussi remis en cause certains constats du rapport accusant Mme Harris de harcèlement psychologique.

En janvier 2022, un autre jugement a cassé des décisions de la Commission municipale du Québec (CMQ) concernant la citation en déontologie de Mme Montgomery.

Les poursuites en diffamation, intentées par les deux femmes en 2021, visaient la Ville de Montréal, la mairesse Valérie Plante et le contrôleur général Alain Bond. Sue Montgomery réclamait 150 000 $ et a obtenu 130 000 $, tandis qu’Annalisa Harris réclamait 182 000 $ et a obtenu 170 000 $.

En entrevue, Annalisa Harris s’est dite « très satisfaite du règlement ». « Ça me permet de tourner la page, mais j’ai vraiment souffert, et toute cette histoire aurait pu être évitée si la mairesse Plante avait lu le rapport du contrôleur général, » a-t-elle souligné.