Après les parcs inondables en cas de fortes averses, la Ville de Montréal envisage de transformer certaines voies en « rues éponges » pour permettre à l’eau de pénétrer le sol.

La mairesse Valérie Plante a évoqué cette option, mardi, au cours d’un dîner-conférence au cours duquel elle a abordé les initiatives environnementales de la métropole.

« À Montréal, on a décidé de beaucoup investir sur l’idée d’avoir des rues éponges. On avait déjà les parcs éponges, on va faire des rues éponges, parce qu’on voit qu’il y a des endroits dans la ville qui à chaque pluie torrentielle […] vont se retrouver inondés », a-t-elle dit. Par la suite, elle a précisé que ce concept consiste à casser une partie de l’asphalte d’une rue afin de créer des endroits où l’eau peut pénétrer dans le sol.

« Il faut que je change le territoire »

Un premier projet de ce type verra le jour sous peu, a-t-elle mentionné, sans toutefois vouloir en préciser l’emplacement.

« Il faut que je change le territoire. Je ne peux pas le laisser de même, les gens se font inonder. C’est d’une tristesse inouïe d’ailleurs quand les gens viennent pleurer dans un conseil d’arrondissement », a-t-elle continué, dans le cadre d’un évènement du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM).

La mairesse Plante a levé le voile sur son projet de rues éponges pour illustrer qu’elle doit souvent jongler entre les convictions écologistes des citoyens et leur opposition aux projets qui ont une incidence directe sur leur vie.

« Si je dois enlever du stationnement pour faire des rues éponges, j’ai besoin que la population m’aide, a dit Valérie Plante. De plus en plus, il va y en avoir, des choix difficiles à faire. […] On a le droit de dire qu’on n’est pas content sur certaines choses, mais il faut être conséquent. »