Le Gouvernement du Québec et la Ville de Montréal investissent ensemble près de 2 millions pour instaurer un programme d’accompagnement de jeunes délinquants visant à les détourner de la criminalité.

Le projet PIVOT s’inspire de l’« approche Glasgow », du nom de la ville écossaise, qui consiste à suivre de très près certains adolescents et jeunes adultes pour leur offrir des alternatives à la vie criminelle. Il sera d’abord déployé à Montréal-Nord et dans Rivière-des-Prairies.

PIVOT « assure un juste équilibre entre prévention et répression », a dit le ministre de la Sécurité publique François Bonnardel, en conférence de presse à Montréal. Les jeunes visés se verront offrir des opportunités pour changer leur vie, mais recevront en même temps un message clair : « ils sont surveillés, ils vont être à nouveau arrêtés et sanctionnés s’ils récidivent ».

Consultez le dossier de La Presse sur le modèle de prévention de la violence de Glasgow

« L’idée, c’est de les sortir de la petite criminalité en leur donnant de l’espoir, pour ne pas qu’ils se dirigent vers la moyenne ou la grande criminalité », a continué le ministre.

Josefina Blanco, responsable de la diversité au comité exécutif de Montréal, a fait valoir que l’annonce découlait du dernier forum montréalais sur la violence armée, tenue l’an dernier. Une nouvelle édition est prévue cet automne, a-t-elle dit. Le projet « va permettre de concrètement augmenter les services de soutien et d’accompagnement dans les lieux touchés par la violence », a-t-elle dit.

PHOTO ALAIN ROBERGE, LA PRESSE

Josefina Blanco

Le programme PIVOT visera les jeunes « les plus à risque de commettre des gestes de violence par arme à feu », a ajouté Mme Blanco.