Le maintien de la voie Camillien-Houde dans sa forme actuelle demeure une option envisagée par Montréal, a souligné lundi Valérie Plante, cinq jours après les révélations sur la possibilité qu’elle soit complètement interdite aux véhicules.

Toutes les options demeurent sur la table, a tenu à souligner la mairesse, en marge d’une conférence de presse dans l’arrondissement de LaSalle.

« On s’est donné le mandat de regarder l’ensemble des scénarios et il y en a plusieurs. Celui de la fermeture – c’est vraiment important – c’est un parmi d’autres », a-t-elle dit. « Un des scénarios, c’est le statu quo : qu’il n’y ait rien qui soit fait. On évalue tous les scénarios.

Mme Plante dit vouloir prendre une décision prochainement quant au réaménagement de la voie Camillien-Houde sur les principes suivants : « la sécurité de tous les usagers, la question de la protection de l’environnement, mais aussi l’accès à la montagne ».

La Presse et The Gazette ont révélé la semaine dernière que le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) s’était penché en mai dernier sur l’impact d’une hypothétique fermeture totale de Camillien-Houde sur les activités, à la demande de la Ville. Dans ce scénario, même les autobus et les véhicules d’urgence ne pourraient plus y circuler.

La question de la circulation automobile sur le mont Royal fait couler de l’encre depuis plusieurs années.

En 2017, un jeune cycliste de 18 ans était mort dans une collision avec un automobiliste qui effectuait un demi-tour en plein milieu de la voie Camillien-Houde, causant la consternation générale. Le coroner qui a enquêté sur la mort de Clément Ouimet recommandait « de meilleures mesures » pour assurer la sécurité des cyclistes et des piétons.

En 2018, l’administration Plante avait instauré un projet-pilote visant à empêcher les automobilistes de transiter par la montagne. Des blocs de béton avaient été installés à l’endroit où la voie Camillien-Houde devient le chemin Remembrance, afin de créer une barrière physique compliquée à contourner pour les voitures. Les autobus pouvaient continuer à transiter.