Le gouvernement canadien consacrera 227,5 millions supplémentaires à la protection des océans au cours des cinq prochaines années, a annoncé samedi la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Joyce Murray.

Ces fonds serviront à soutenir des projets de conservation et de restauration, de même que la recherche aquatique partout au pays, a indiqué la ministre Murray lors d’une conférence de presse au Palais des congrès de Montréal, où se déroule la 15conférence des Nations unies sur la biodiversité (COP15).

« Le Canada ne fait pas que parler de biodiversité, il agit », a lancé la ministre, soulignant que la superficie des aires protégées marines canadiennes est passée de moins de 1 % du territoire à l’arrivée au pouvoir du gouvernement libéral, en 2015, à plus de 14 % aujourd’hui.

Ottawa est déterminé à améliorer sa compréhension des océans, qui sont les importants puits de carbone de la planète, a souligné la ministre.

Nos eaux se sont réchauffées, sont plus acides et moins oxygénées à cause du changement climatique provoqué par l’activité humaine.

Joyce Murray, ministre fédérale des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne

Horizon 2030

Le Canada s’est engagé à protéger 25 % de ses terres et de ses zones marines d’ici la fin de 2025, et 30 % d’ici 2030, a rappelé la ministre Murray.

Il reste donc 9 % du territoire à protéger au cours des trois prochaines années, et la ministre Joyce Murray dit avoir bon espoir d’y parvenir « en travaillant fort », notamment avec les communautés autochtones.

« Il y a un certain nombre de projets sur lesquels nous travaillons, a-t-elle indiqué. Mais ils ne sont pas avancés au point de pouvoir être inclus [dans le décompte des aires protégées]. »

Plastiques à usage unique : l’interdiction entre en vigueur

L’interdiction de fabriquer et d’importer cinq produits en plastique à usage unique entrera en vigueur le mardi 20 décembre, a également annoncé Ottawa, samedi. Les produits en question sont les sacs d’emplettes, les ustensiles, les bâtonnets à mélanger, les pailles – hormis quelques exceptions – et les récipients alimentaires « fabriqués à partir de plastiques problématiques difficiles à recycler ». L’interdiction de leur vente suivra un an plus tard, si bien qu’ils ne disparaîtront graduellement qu’à partir de 2024. Les anneaux en plastique pour l’emballage de boissons sont également visés par les mêmes interdictions, mais elles entreront en vigueur six mois plus tard. Ces mesures avaient initialement été annoncées par le gouvernement Trudeau en 2020 pour une entrée en vigueur à la fin de 2021, mais avaient ensuite été reportées d’un an.