(Charlottetown) Les centaines de corbeaux retrouvés morts dans un parc de Charlottetown plus tôt cet hiver sont probablement morts d’une épidémie virale, selon des chercheurs de l’Île-du-Prince-Édouard.

On a découvert qu’un corbeau mort avait contracté l’orthoréovirus corvidé, qui provoque une inflammation grave dans l’intestin grêle et le gros intestin des corbeaux infectés et peut rapidement entraîner la mort, a déclaré Laura Bourque du Collège vétérinaire de l’Atlantique de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard dans une entrevue mercredi.

Elle a indiqué qu’il est fort probable que le réovirus soit responsable de tous les décès.

« Nous ne l’avons pas beaucoup vu ici, mais cela ne veut pas dire que c’est surprenant, car cela se produit ailleurs au Canada et aux (États-Unis), a-t-elle déclaré. Nous sommes à peu près sûrs à ce stade que c’est ce qui se passe avec les corbeaux du centre-ville. »

Mme Bourque, qui travaille également avec le Réseau canadien pour la santé de la faune, a déclaré que l’équipe qui enquête sur les décès essaie de voir si le virus peut être détecté chez les autres oiseaux morts qui ont été collectés à des fins d’études.

Le virus, a-t-elle ajouté, se propage facilement par les excréments et autres sécrétions tandis que les corbeaux se perchent dans les zones densément peuplées pendant l’hiver. Elle a déclaré que l’orthoréovirus corvidé est une cause relativement courante de mortalité des corbeaux dans le nord-est de l’Amérique du Nord.

Plus tôt cet hiver, les habitants ont commencé à remarquer les oiseaux morts dans le centre-ville de Charlottetown.

Les chercheurs n’ont pas grand-chose à faire, car la maladie est pratiquement incurable, a déclaré Mme Bourque, ajoutant que l’épidémie continuera d’être surveillée au fur et à mesure de son évolution. Des preuves anecdotiques de résidants de la région suggèrent que moins de corbeaux ont été retrouvés morts ces dernières semaines, a-t-elle ajouté.

Une fois l’épidémie passée, elle estime que la population de corbeaux à Charlottetown rebondira au cours des deux prochaines années.

Les habitants doivent veiller à ne pas manipuler les carcasses d’oiseaux, et signaler tout oiseau mort aux autorités régionales de la faune, a-t-elle déclaré. Le risque que la maladie passe des corbeaux aux humains est très faible, a ajouté Mme Bourque.

Cette dépêche a été réalisée avec l’aide financière des Bourses de Facebook et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.