Des Autochtones et des écologistes canadiens se joignent à une poursuite intentée aux États-Unis visant à annuler une décision administrative qui ouvre une région sauvage de l’Alaska à l’exploration pétrolière et gazière.

Le Conseil des Gwich’In, qui représente les résidants de cinq communautés des Territoires du Nord-Ouest et du Yukon, fait maintenant partie de la poursuite déposée lundi devant un tribunal de l’Alaska. La Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) s’est aussi jointe à la poursuite qui vise le département américain de l’Intérieur et le Service américain des pêches et de la faune.

La poursuite allègue que l’activité industrielle projetée endommagera les aires de mise bas de la harde de caribous de la Porcupine, l’un des plus importants troupeaux de ce mammifère encore existants sur la planète. Ce troupeau est par ailleurs essentiel aux moyens de subsistance des Autochtones du Grand Nord, des deux côtés de la frontière.

Ils se tournent vers les tribunaux pour annuler une décision du 17 août de l’administration américaine qui autorise l’octroi de baux industriels sur les terrains de mise bas du caribou de la Porcupine.

La poursuite allègue que l’évaluation des impacts environnementaux a été médiocre et ne répondait même pas aux exigences légales.