(Montréal) Un syndicat affilié à la CSN condamne la décision de la Société de protection des forêts contre les insectes et les maladies (SOPFIM) de mettre fin pour 2020 aux mesures de contrôle de l’épidémie de tordeuse des bourgeons de l’épinette dans quatre vastes régions de l’est du Québec.

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM) affirme que cette épidémie est une menace à l’industrie québécoise du bois d’œuvre et, par conséquent, aux approvisionnements des scieries et des papetières.

Le président de la FIM, Louis Bégin, a observé que l’épidémie de tordeuse était loin d’être maîtrisée.

Il signale que des données du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs ont révélé que quelque 9,6 millions d’hectares de forêt étaient infestés en 2019 et que ce nombre a été en hausse constante depuis 10 ans.

Louis Bégin rappelle que la tordeuse attaque principalement le sapin et l’épinette qui sont les deux principales essences d’arbre à l’origine du bois d’œuvre au Québec.

La décision communiquée en début de mois par la Société de protection des forêts contre les insectes et maladies concerne le Bas-Saint-Laurent, la Gaspésie, le Saguenay-Lac-Saint-Jean et la Côte-Nord. Puisque le programme de pulvérisation comprend normalement 550 travailleurs et une centaine d’aéronefs, la SOPFIM expliquait que la mission ne pouvait être réalisée sans risques pour la santé et la sécurité des employés et des intervenants soumis à des règles de confinement et de distanciation sociale.

La FIM estime qu’il est possible de réaliser les épandages nécessaires tout en protégeant les pilotes d’avion contre la COVID-19.

La tordeuse des bourgeons de l’épinette est un insecte indigène vivant dans les forêts d’Amérique du Nord depuis des milliers d’années. Elle est considérée comme la plus destructrice des peuplements de conifères du continent, car sa présence explique de graves défoliations.