(Calgary) Shell Canada a indiqué jeudi que son projet Quest de capture et de stockage de carbone, au nord d’Edmonton, a franchi le cap des quatre millions de tonnes de dioxyde de carbone stockées, ce qui équivaut aux émissions annuelles d’environ un million d’automobiles.

Selon l’entreprise, cet accomplissement est en avance par rapport à l’échéancier et a été obtenu à un coût inférieur aux prévisions.

Quest a entamé ses activités en 2015, au coût d’environ 1,35 milliard, soutenu par une aide de 745 millions du gouvernement de l’Alberta et une autre de 120 millions d’Ottawa.

Le projet a été vendu en 2017 à Canadian Natural Resources, avec la plupart des actifs de Shell dans les sables bitumineux de l’Alberta, mais il est toujours exploité par Shell.

L’installation capture et stocke dans le sous-sol environ le tiers des émissions de dioxyde de carbone de l’unité de valorisation de Scotford, exploitée par Shell. Cette installation transforme le bitume de sables bitumineux en pétrole synthétique qui peut être raffiné en carburant et en d’autres produits.

Selon Shell, Quest a stocké plus de dioxyde de carbone que tout autre projet similaire dans le monde, et le fait à un rythme annuel plus élevé.

« Quest continue de montrer au monde entier que la capture et le stockage du carbone fonctionnent, que leurs coûts diminuent et que les Canadiens sont des chefs de file [dans ce secteur] », a affirmé le président de Shell Canada, Michael Crothers. Il a estimé que la construction et l’exploitation d’un projet similaire coûteraient maintenant entre 20 et 30 % de moins grâce aux leçons apprises chez Quest.